Comme pour tout séjour Cent Cols, le lieu de villégiature se situe dans un secteur riche en cols. C'est encore le cas à St Dié des Vosges. Les Vosges étant loin du Sud-Ouest je covoiture avec l'ami Polo. Ainsi, pas besoin de radio dans la voiture !
Premier circuit la veille du début du séjour afin de permettre à Polo de faire le circuit supplémentaire non programmé pendant que je ferai un parcours route à la conquête des BPF du secteur.
Le premier contact se fait en douceur sur le goudron suivi par une piste beaucoup plus pentue qui après un replat mène au col de Ralaine. Nous y trouvons la première borne frontière entre la France et l'Allemagne, vestige de la période 1871-1914 où l'Alsace était annexée par l'Allemagne.
Nous continuons vers le col de la Hingrie lui aussi ex-frontalier. Les pistes que nous empruntons sont roulantes.
Le col de la Schlingoutte est lui atteint par un court poussage difficile. Nous y rejoignons un chemin qui nous mène au col de Noirceux où nous rencontrons un VTTiste « électrique » local. Nous y trouvons la première vue dégagée de l'itinéraire sur l'est du massif vosgien.
Le circuit redescend ensuite jusqu'au hameau de La Hingrie où il faut quitter le bitume pour aller chercher le col du Creux Chêne par un chemin pentu. Le site, bien aménagé par le club vosgien serait l'endroit idéal pour pique-niquer mais ce n'est pas encore notre heure.
Nous redescendons donc près du hameau de Grand Rombach d'où part la plus grande ascension du jour : 400m de dénivelée.
Nous déjeunons au sommet et échangeons quelques mots avec un couple de randonneurs pédestres de passage.
Il ne nous reste plus alors qu'à cueillir les quatre cols restant lors de la descente.
Alors que nous arrivons sur Lusse, le terminus, trois chiens sortent de la cour d'une maison. Un petit roquet agressif s'attaque à l'ami Polo. Mal lui en a pris car ce dernier, ancien joueur de rugby le renvoie dans ses 22 d'un magistral coup de pied ! Sonné, l'impétrant bat en retraite au son de « kaï kaï » ce qui calme l'ardeur de ses compères ! Une bonne rigolade en conclusion de cette première balade.
L'air est humide en début de parcours suite à un orage de la veille mais on se réchauffe rapidement en escaladant le col du Las où les centcolistes présents, routiers et VTTistes forment un attroupement.
Là, nous quittons la route pour aller au col des Broques, reconnaissable de loin grace aux éoliennes qui l'entourent. Bernard, notre président, y est affairé à démonter un pneu récalcitrant.
Je pars ensuite chercher hors parcours le col du Hantz avec Jacques et deux Guy avant de retrouver le circuit à Saales dont le col se passe sans s'en apercevoir.
Après le bucolique col de Voyemont fait en AR l'ascension du jour commence avant le village de La Petite Fosse. Nous faisons la pause déjeuner au col d'Hermanpaire où nous retrouvons quelques collègues en vélo de route.
La reprise est sévère jusqu'au col des Peutes Ouesses. Passé ce col nous cheminons sur un sentier de crête dont l'intérêt est historique car il marquait le front lors de la guerre de 14-18 comme en attestent les vestiges de plusieurs postes d'observation.
A partir du col des cailloux une bonne piste permet de revenir au col des Raids. Comme il est de bonne heure, nous décidons de faire les deux cols prévus le samedi suivant, les cols du Bon Dieu et de la Crénée, car la météo est annoncée mauvaise.
Aujourd'hui c'est un parcours personnel qui m'attend en quête des BPF du coin sans oublier de glaner les cols situés à proximité.
A la sortie de La Bolle, direction Bruyères, premier BPF du jour via le col du Haut Jacques.
Je poursuis mon chemin le long de la Vologne jusqu'à Docelles où je fais un peu de tourisme industriel. C'est en effet sur ce site qu'était fabriqué du papier que j'achetais avant qu'il ne soit fermé par l'un des leaders mondiaux du papier, UPM, mettant fin à cinq siècles d'industrie papetière en ce lieu.
Le prochain BPF est Eloyes que je pourrais atteindre en continuant à longer la vallée de la Vologne mais je préfère passer par le col de la Bisoire dont les deux derniers kilomètres piquent aux jambes.
Après Eloyes je passe par le col du Singe qu'un cyclo du cru m'a annoncé difficile. Tout compte fait, seul le pied est un peu pentu par ce versant.
Je suis désormais dans la vallée de Gérardmer mais je fais un petit détour par le col de Réchaucourt. Gérardmer, troisième BPF du jour, est un lieu agréable. Je comprends qu'il soit couru par les touristes.
Le col de la Schlucht, dernier BPF du jour est gravi dans la foulée en aller retour. Il ne reste plus qu'à rentrer par les cols de Martimpré et du Plafond.
Ce circuit de 135 km cumule quand même plus de 2000 m de D+. La chasse aux cols n'est pas gratuite !
Retour sur le VTT pour les deux prochains circuits qui vont se dérouler au nord de Raon l'Etape, de part et d'autre de la vallée qui mène au col du Donon.
La journée commence par l'ascension du col du Haut de la Halte. Le col suivant, de Dialtrepoix, posséde une sculpture qui incite à faire une halte.
Accompagné de Jean-Marc et Denis nous remarquons une première casemate près du col de Ferry. Nous découvrons aujourd'hui une autre partie du front de la guerre 14–18. J'y apprends la guerre souterraine que se livraient les ennemis en creusant sous les positions adverses pour les dynamiter. Les cols de la Fontaine Benoit et des Herrins sont ainsi fort pédagogiques.
A ce dernier col nous sommes rejoints par un tout un groupe du club. C'est donc avec le gros de la troupe que nous passons aux cols des Marcassins puis au col du Haut du Bon Dieu où nous déjeunons.
Comme il est de bonne heure, nous sommes un petit groupe à rajouter trois cols du circuit voisin : Croix Brignon, Pourrio et Asson. En bas de la descente les fontaines de Vexaincourt sont les bienvenues car c'est le premier jour de chaleur sur les Vosges.
Le départ groupé se fait de La Halière, une scierie musée mue par la force hydraulique.
Après un échauffement de quelques hectomètres on quitte la route pour prendre une piste plus pentue que l'on quitte à son tour pour pousser fort sur un sentier.
Passé le col des Casemates un second poussage est au programme. Le reste du parcours est plus tranquille.
Après le col Sapin Marie Louise nous sommes un petit groupe, Polo, les deux Guy, et Jean-Pierre à faire un écart pour aller chercher le col de Todlaine. C'est mon 3000ème col, passé entouré de copains sans émotions particulières.
Nous rejoignons l'itinéraire « officiel » avant d'attaquer le col de la Charbonnière ou l'on pique-nique.
Le col suivant est, en toute logique, celui des Charbonniers ! Il recommence à faire chaud, d'autant que sur le goudron on est moins à l'abri que dans les sapins.
En fin de parcours j'inverse l'ordre de passage des deux derniers cols. Je passe d'abord par le col de la Chapelotte où j'apprécie la fontaine qui coule avec un bon débit, puis file au col de Vierge Clarisse où je suis tout près du BPF de la Pierre Percée. Je suis décu par le manque de perspectives sur le lac qui est trop souvent caché par les sapins.
Plutôt que de partir de Taintrux nous avons décidé de démarrer de Vanémont qui est sur le circuit mais sans grand parking.
Un court poussage un peu difficile est nécessaire pour atteindre le col de Chastel, premier col du jour. Son frère, le col de Noirmont, routier, est franchi dans la foulée.
Après être redescendu dans une vallée humide le col de Trapin des Saules nécessite une bel effort pour y parvenir mais au frais, sous les bois. Le circuit emprunte ensuite une longue piste forestière qui passe par les cols des Huttes et de la Croisette avant de redescendre sur Biffontaine.
Comme il fait déjà chaud dans la vallée, il est agréable d'aller au frais dans les sapins pour monter au col d'Arnelle. C'est dans la descente de ce col que nous bifurquons vers Bruyères où nous retrouvons les non pédalant à la terrasse d'un bar.
Nous partons alors à la quête du col hors parcours de la Croix de Faite. Au retour de celui-ci nous rencontrons un groupe de collègues, Guy, Jacques, Enrico, qui ont le même programme que nous. Nous nous regroupons d'ailleurs au col suivant, Malenrupt, où nous arrivons par deux voies distinctes.
Nous retrouvons le tracé officiel au col de la Vierge. Nous restons dans la vallée pendant quelques kilomètres avant d'attaquer les forts pourcentages du col de la Croix des Jumeaux suivi par le col de la Gueule du Loup d'où part un beau single. L'arrivée n'est désormais plus très loin.
Le circuit du jour ne nécessite pas de mise en place puisque le départ se fait du lieu d'hébergement.
La première partie du parcours permet de visiter les cols qui nous titillent depuis le début de la semaine puisqu'on peut les admirer depuis la chambre. C'est la partie la plus ardue avec un poussage compliqué, notamment pour atteindre le col du Kiosque ou pour descendre le col Sans Nom. La récompense est d'avoir de belles vues sur St Dié et sa région malgré la brume.
La suite est plus roulante, dans un premier temps par une belle piste au col de Climont puis par la route dans un deuxième temps pour le col du Haut Jacques où la famille Durand a organisé un ravito apprécié. Quelques gouttes de pluie s'invitent à la fête.
Les cols des Quatre Chemins, de Thoné et de Malpierre sont très faciles, la route suivant la ligne de crête. De là nous ajoutons le col de Mont Repos. Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée car, arrivés près du but, nous apercevons toute une troupe qui en revient.
Lors de la liaison entre ce col et le col de Fouchevouille, nous trouvons un groupe arrêté farfouillant un vélo. Polo joue alors le mécano aux gros bras en décoinçant la chaîne récalcitrante.
Nous pique-niquons au col de Fouchevouille où plusieurs collègues nous dépassent. Nous les retrouverons attablés au col des Jumeaux. La descente de ce col est sympa.
La fin du parcours, routière, se passe de commentaires. Les différents groupes défilent au bar de St Dié situé sur le parcours. Le patron a le sourire !
Changement de décor. Après le rassemblement annuel transféré au centre de vacances de La Bolle pour cause de météo nous partons pour l'Allemagne, à l'est de Strasbourg, en Forêt Noire, notre terrain de jeu du week-end. Le premier parcours a été concocté par nos amis savoyards.
Le dépaysement est total.Si les cols et les sapins sont toujours là, les paysages sont plus ouverts car les vignes sont largement présentes.
Le départ se fait de Bottenau et les premières rampes sont déjà sévères pour atteindre le Rohrbacher Höhe. Surprise, à ce col une charmante armoire en bois fait office de bar en libre service !
Pour atteindre Hilsbacher Hôche puis le bourg de Durbach les pourcentage sont impressionnants au milieu des vignes.
Passé Stürzelbacher Höhe on retrouve la forêt que l'on ne quitte qu'après Huberger Eck.
Le dernier col, Fritscheneck, est typique de la région, pas très long, une bonne centaine de mètres de dénivelée avec des pentes raides.
C'est le jour de la concentration commune BIG – Cent Cols.
Malheureusement le temps est annoncé mauvais. S'il ne pleut pas au départ à Oberkirch, le brouillard est présent dès que l'on prend un peu d'altitude une fois passé le bourg de Lautenbach.
La montée du premier col, Simmersbacher Eck est essentiellement routière. La descente sur les deux cols suivants, Oberes Kohleck et Unteres Kohleck nécessite de la prudence en raison des pistes mouillées.
Après Ottenhöffen Im Schwarzwald, situé à 300 m d'altitude, nous ne cesserons plus de monter jusqu'au lieu de rassemblement au Schliffkopf, à plus de 1000 m, en passant par les cols suivants : Sausteig, Blöchereck, Bosenteiner Eck et Kohkgrube sans avoir la moindre notion des paysages environnants.
VTTistes et routiers arrivent à peu près en même temps sur le lieu du rassemblement lui aussi pris par le brouillard.
C'est le moment du réconfort avant les discours des deux présidents. Ce temps de convivialité sera malheureusement écourté par la nécessité de repartir en raison du froid qui nous gagne après les efforts du matin.
Avant de redescendre nous passons par le Hübscher Platz situé à quelques encablure de la route prise à l'aller. Le brouillard laisse alors place à la pluie qui transperce la forêt. Du coup nous ne nous attardons aux différents cols passés : Hirscheck, Knappeneck et Satteleiche. La pluie s'arrête lors du retour en plaine où il parait avoir moins plu.
Ce séjour, organsé de main de maître par Christophe et Thierry aidés par de petites mains anonymes a encore permis de récolter une belle moisson de cols !