Quelques jours de vacances à Grenoble m’offrent l’opportunité de monter à Chamrousse, un projet qui sommeille depuis plusieurs années. Comme j’ai mon VTT je vais aussi en profiter pour faire les cols à plus de 2 000m au dessus de la station. Petite contrariété toutefois : la route passant près du col de Luitel est fermée pour cause de course de côte auto. Je vais donc devoir un aller retour par le versant des Seiglières.
Je pars dès potron-minet de Grenoble en ce samedi matin de la fin août. La ville est encore engourdie. Des nuages, résidus d’un orage nocturne, ne se sont pas encore dissipés mais la météo est optimiste pour la suite de la journée.
Grenoble est une ville superbement aménagée pour les vélos avec des bandes et piste réellement cyclables. Dès les banlieues d’Echirolles et d’Eybens passées la route commence à s’élever pour passer un premier talus et gagner Uriage. Avant d’attaquer la montée de Chamrousse je fais un ptit aller-retour pour visiter le Collet.
De retour à Uriage commence la montée de Chamrousse. La pente est sévère dans les premiers kilomètres flirtant souvent avec les 9-10%. Elle s’adoucit une fois passé les Seiglières pour se stabiliser entre 5 et 7%. De nombreux véhicules pétaradant qui se rendent à la manifestation automobile me dépassent. La montée est ombragée et dégage peu à peu des vues sur l’agglomération Grenobloise.
L’arrivée à la station marque la fin de la première partie de la journée. Le BIG est dans la poche. J’en profite pour faire le plein aux stands en me ravitaillant en solide et liquide. Place désormais à la partie muletière qui va être essentiellement pédestre.
La montée se fait en empruntant le dédale de pistes. Si en descendre les murs à ski est grisant, les monter en poussant le VTT calme ! Je croise pas mal de VTTistes qui s'adonnent d'ailleurs aux joies de la descente. Autre plaisir !
Après avoir passé le col de Perche, l’arrivée à la Croix de Chamrousse marque un changement de décor : l’environnement devient minéral. Finis la forêt puis les prés de ce matin. De là, les cols des Trois Fontaines et de la Botte sont alors facilement atteints.
Du col de la Botte je poursuis en AR vers le col de l’Infernet situé plus bas vers le sud tout en discutant avec une famille de randonneurs.
De retour sur la trace principale je vois un panneau directionnel pour le col de la Lessive. Ce sentier n’est pas celui prévu mais je décide de l’emprunter car il est plus court et parait très abordable. Une petite portion est même cyclable ! Le col domine les lacs Robert. La vue est magnifique et reposante.
La descente vers les lacs Robert n’est pas facile avec un passage où se succèdent de grosses marches. Arrivé aux lacs, je commence par accéder à la brèche Robert Sud non sans avoir discuté avec un pêcheur avant d’aller à la brèche Robert Nord. J'y fait une pause casse-croute et j'entends causer sans trop identifier d'où ça vient. En fait ce sont deux femmes encordées qui escaladent la Tournée. La descente sur les deux derniers objectifs du jour, les cols de l’Aiguille et de la Balme est cassante et longue. Je regrette de n'avoir pas choisi l'option brèche Robert Sud qui doit être moins pénible.
Après un dernier regard sur le majestueux massif de Belledone, je regagne la civilisation et Chamrousse 1650. L’agréable descente routière permet de conclure cette journée en toute décontraction puisque je m’arrête à Uriage. Au final, 77 km avec 2 500 m de D+ et 10 cols dont 7 à plus de 2 000 m.
Un petit circuit VTT d'une grosse vingtaine de km avec 5 cols. Sans échauffement, la prise de la Bastille pique aux jambes ! Les pourcentages sont sévères : le plus souvent de 15 à 25% pour gravir 260 m de dénivelée en 2 km, au point que les derniers mètres à 15% paraissent reposants !
De belles vues sur l'agglomération grenobloise en montant comme en descendant.