Cette année Mac Isard, organisateur de la Bernardini, nous a conviés à Cauterets, ville d'eaux des Pyrénées au passé glorieux, pour passer quatre jours à la chasse aux cols.
Le rendez-vous étant fixé au jeudi soir, je profite de l'après-midi pour faire la montée d'Hautacam version Cent Cols, c'est à dire avec un muletier à droite et à gauche.
Je pars de l'ancienne gare d'Argelès Gazost et me dirige vers Ayros Arbouix où je quitte la route principale. Mon GPS fait des siennes mais les hameaux de St Pastous, Ste Marie et St Gemès sont autant de précieux points de repère. La route monte par paliers avec de sévères pourcentages dégageant de belles perspectives sur Argelès et le val d'Azun.
A St Gemès le goudron laisse place à une piste qui mène au pied de La Courade. Auparavant, un virage à 180° permet de profiter de la belle vue sur Lourdes et la plaine.
La piste se poursuit à flanc de montagne pour me ramener sur la route principale qui dessert la station de ski. J'y croise de nombreux cyclistes qui redescendent. Vaches et moutons paissent en liberté dans la zone pastorale. Il y a même quelques chevaux près du sommet.
Arrivé au col de Tramassel je poursuis vers la courade de Montasau et le col de Moulata tous deux desservis par une piste carrossable.
A mi-descente je bifurque pour aller chercher la passade de la Caube qui est plus un passage à flanc de montagne qu'un col topo.
C'est toujours un plaisir de retrouver les copains du club des Cent Cols. Au diner, Enrico nous régale avec un plat de pâtes italiennes pour refaire le plein d'énergie !
Le programmme du jour est le col du Tourmalet et ses satellites. Ayant déjà fait cette rando, je prends le vélo de route avec pour objectifs le BIG du col de Spandelles et le BPF du col d'Aubisque.
Je pars d'Argelès Gazost. Le col de Spandelles est long de 14 km pour une dénivelée de 900 m. L'ascension est irrégulière. Passé le village de Gez, la route remonte une large vallée, le plus souvent au cœur de la forêt. J'y suis seul au monde.
Passé le sommet, je n'oublie pas d'aller visiter le tout proche col d'Ansan qui nécessite un poussage sur environ 200 m.
Je descends ensuite prudemment jusqu'à Ferrière car la route est gravillonnée. Je croise désormais régulièrement des collègues cyclistes.
Là c'est reparti pour l'ascension du col du Soulor. Après Arbéost je fais un détour pour aller chercher en aller retour le pentu col de Lasserre.
La suite est plus classique avec avec le duo col du Soulor col d'Aubisque. Bien qu'ayant déjà fait ce parcours plusieurs fois je ne me lasse pas des magnifiques paysages du cirque du Litor.
C'est au pointage du col d'Aubisque, mon dernier BPF de la province du Béarn, que j'étrenne mon pass sanitaire.
Au début du retour je quitte la route en quête du col de Casteix où l'on accède par un poussage facile. Il ne reste plus qu'à rentrer tranquillement sur Argelès avec la satisfaction du devoir accompli.
La paella du soir préparée par notre GO nous permet de reprendre des forces pour demain.
Le but du jour est un trio de cols à plus de 2100 m situé sur la crête qui fait face à notre gîte.
Les premiers tours de roues se font à la fraîche en traversant Cauterets encore bien calme.
La route se cabre dès la sortie du village. A la ferme Igau la route devient chemin qui devient sentier à partir de la côte 1300,
A plus de 1500 m d'altitude on passe un gué, et là les Bernardiniens deviennent galériens ; ils n'avancent plus sur deux roues mais sur deux cannes et ce pour gravir 600 m de dénivelée avant d'atteindre le col de Contente, pas mécontents d'arriver au sommet.
Mac Isard y atteint son graal : le chiffre magique des 10 000 cols franchis ! Il est ainsi le 3ème centcoliste à parvenir aux cinq chiffres. Bravo l'artiste !
C'est là que nous déjeunons pour nous remettre de nos efforts.
Les deux cols à venir sont proches. Le col d'Anapéou n'est qu'une modeste promenade digestive.
Lee col de Caucestre nous donne plus de fil à retordre ; arrivés à l'aplomb de la passe la descente est raide et parsemée de grosses marches au point qu'arrivé au port le groupe se divise en deux, une partie fait l'aller retour alors que l'autre plonge directement dans la pente.
La descente vers la vallée par le même sentier est heureusement partiellement cyclable.
Dimanche 29 août est le jour de la Bernardini avec au menu cinq passes au dessus de Luz Ardiden dont trois à plus de 2000 m.
Le départ se fait de Grust. La longue montée vers la station de ski étire le peloton. Nous nous regroupons à l'embranchement des parkings pour attaquer le col de Riou (1949 m) que nous atteignons sur le vélo par une belle piste.
Nous allons désormais évoluer sur le domaine skiable de la station. Le col du Lisey est atteint sans trop de difficultés mais le morceau de bravoure du jour est devant nous pour accéder au col de Cloze. Nous remontons une piste rouge au sommet de laquelle nous déjeunons. Nous sommes désormais au sommet du domaine à plus de 2350 m mais pas au bout de nos peines car notre cible est 100 m plus haut … alors que nous redescendons. Une piste en zigzag nous facilite la tâche.
Le col voisin de Bat Houradade est atteint par un sentier peu marqué que nous devons quitter pour atteindre notre but. Il ne reste plus qu'à revenir au col de Cloze pour redescendre vers la station sans oublier au passage la Pourtère d'Enbat.
La plongée sur Grust se fait sur un billard. Vraiment grisant !
Un autre parcours est prévu à Cauterets le lundi mais je dois quitter la fine équipe de la Bernardini. Cette édition fut un succès avec une vingtaine de participants qui ont pu évoluer sous le soleil pyrénéen.