Argelès se situe au pied du massif des Albères, un terrain de jeu idéal pour les centcolistes. Comme d'habitude je covoiture avec Polo d'Agen et Fred de Toulouse. Exceptionnellement, Patrick n'est pas des nôtres, retenu par des obligations familiales. Robert le remplacera pour la durée du séjour. Ayant déjà, pour la plupart d'entre nous, sillonné les routes du coin, les agenais Patrick et Polo nous ont aménagé les circuits en fonctions des cols restant à glaner.
Le voyage n'étant pas trop long, nous entamons les hostilités dès le samedi après-midi par un petit circuit entre Banyuls et Cerbère. Depuis Carcassonne nous scrutons le ciel le plus souvent peu engageant. Si nous partons au sec, la pluie nous rattrape dès le col de Séris, le premier d'une longue série à venir.
La montée se poursuit jusqu'au coll de Barlanda. Ayant déjà visité les cols de la Creu et de Pinyer, je m'évite les petits écarts de poussage portage que je juge inutiles sous la pluie. Je ne sais pas si c'est les nuages qui descendent vers nous ou nous qui montons vers eux mais nous nous retrouvons rapidement dans le coton !
Depuis la crête où se situe le coll del Llipoter et le coll de les Portes la vue doit être magnifique mais nous ne voyons que du gris. Première perte du séjour : un bidon pour Fred. De là nous n'avons plus qu'à descendre sur Cerbère via les cols de la Farella, del Cagne et de Rapétou. Serge et moi profitons du passage à Cerbère pour pointer un BCN/BPF.
Le retour routier sur Cerbère est vite expédié car nous ne voulons pas être en retard pour le pot d'accueil du séjour.
La météo prévoit beau temps pour ce dimanche, premier jour du séjour. Nous en profitons pour aller poser nos roues dans le secteur de Llançà et Sant Pere de Rodes.
Dès la sortie de Llançà nous partons à l'assaut du coll de Miralles. La vue se dégage rapidement sur la Grande Bleue d'un côté et le Canigou de l'autre.
Nous continuons à monter avant de nous retrouver en surplomb du coll del Perer à aller chercher en aller retour. Un bon sentier aux pourcentages élevés nous permet de l'atteindre . La remontée promet d'être sportive ! Elle le sera mais néanmoins moins éprouvante que prévue.
La cueillette des coll de la Guillosa et du collado de Rameras situés près et sur une bonne piste n'est ensuite qu'une formalité . C'est à ce dernier que nous déjeunons avant de descendre par la route jusqu'au coll de la Guerra. Nous y croisons quelques membres de la confrérie à vélo de route.
La remontée jusqu'à Sant Pere de Rodes est routière avant d'emprunter un sentier qui va nous mener sur la crête de la Serra de Rodes. Les trois cols qui s'y situent ne sont pas faciles à atteindre, particulièrement le dernier qui nécessite de l'entraide pour se passer les vélos. C'est l'avantage d'être en groupe : je ne me serais pas aventuré seul dans un tel endroit.
La descente vers Pau est tranquille dans un premier temps puis cassante après le coll del Bosc de la Margalla. Nous laissons au passage le coll de Grimall : le sentier est peu engageant, bordé d'épineux alors que l'après-midi est déjà bien entamé.
Après la pause goûter à Pau, nous remontons vers le coll de Canyelles. Ce sera le dernier de la journée. Le passage vers les derniers cols prévus (Madres et les Portes) est barré par un ruisseau infranchissable après les pluies de ces dernières semaines.
Aujourd'hui nous partons du Boulou, en faisant un circuit amélioré mais en sens inverse de la version officielle. Le départ se fait par la route du Perthus jusqu'aux Cluses où nous prenons un chemin en forte pente qui passe sous l'autoroute pour atteindre le coll dels Nogueres lové au cœur d'une forêt de chênes liège.
La montée au coll des Rabassades est un vrai toboggan sur de bons chemins dans une atmosphère calme en cette matinée printanière. Un lieu propice pour abriter un monastère protégé de l'agitation de l'A9.
La suite est plus radicale : ça monte, ça monte et ça monte, d'abord sur la route en glanant les cols de la Rière et del Rat puis sur une piste pentue pour atteindre le coll frontalier del Pal.
Nous continuons à longer la Frontière jusqu'au pic de Neulos, point culminant des Albères, en passant par le col des Trois Termes . Nous y déjeunons à l'abri du vent au pied de l'antenne en contemplant la plaine du Roussillon. Nous y dégustons la bouteille de Gaillac qui attendait son heure depuis la veille dans le sac de Polo. Son 4000ème est là, tout proche : le coll de la Tanyareda.
Nous entamons la descente dans une belle forêt de hêtres en cueillant au passage les cols de l'Artiguet, de la Vaca Vella, balisé par le GO (!), et de la Balma Corba. Le retour sur le col de l'Ouillat se fait par une belle piste bordée de nombreuses cascades.
Après le col de l'Ouillat et la collada de la Parera il ne nous reste plus qu'à descendre par une belle piste caillouteuse qui donne accès à une dizaine de cols. Je l'avais déjà parcourue en montant il y a quelques années.
Ayant vu une vache en train d'agoniser, nous prévenons les pompiers qui feront le nécessaire pour l'euthanasier puis l'écacuer.
Retour en Espagne, à Colera, pour cette quatrième balade. Le départ se fait avec les collègues de la confrérie, en particulier Gérard le GO et Thierry. Bernard et Jean-Yves se sont joints à notre groupe pour la journée.
Nous passons rapidement les cols de San Antoni, de Perica, d'en Poca-sang, La Collada et des Tres Camins où nous quittons le parcours « officiel » pour aller chercher le coll del Llop avant de mettre cap au nord via les cols de Sant Miquel et de les Artigues pour aller chercher la crête frontalière. Ce dernier col était un des lieux de passage pour les émigrés fuyant le régime franquiste.
A partir de là, le vélo ne sera plus qu'un objet encombrant pendant un bon moment. Au coll d'Escarders, Bernard, Jean-Yves et Polo vont chercher le coll del Palleros en aller retour pendant que nous poursuivons avec Robert et Fred vers le coll frontalier del Torn. Ils nous rejoindrons lors de la pause casse croûte.
La suite est compliquée : il faut d'abord franchir le Puig d'En Jordà avant d'accéder au coll del Teixo. Nos efforts sont récompensés par une vue est magnifique : au nord vers la France, nous dominons Cerbère et Port Vendres et Banyuls alors qu'au sud nous distingons bien la baie de Rosas. Par ailleurs nous reconnaissons bien notre terrain de jeu d'avant hier autour de Sant Pere de Rodes.
Après le coll des Empredats, le coll de Rumpiso, hors sentier est difficile à trouver mais le GO du séjour a balisé l'accès. Sympa ! Après les cols de Tavarus et de les Llaceres nous rentrons directement par une belle piste sur le coll del Frare. Nous laissons les cols sur la crête pour de futures aventures.
Le mot de la fin est pour Robert qui commente sa crevaison lente. Alors qu'on la trempe dans un abreuvoir pour voir où est la fuite, ne voyant pas de bulle, il décrète que ça vient du pédalier. Le soleil a trop tapé ! Est-ce celui d'Espagne ou d'Azureva (mélange de Rivesaltes et de schweppes) ?
Pour ce cinquième jour, retour en France avec un départ du centre Azureva. Notre objectif principal est le col des Trois Hêtres, mais un long chemin nous attend.
Nous passons tout d'abord devant le château Valmy pour prendre une piste qui va nous mener au coll del Camp del Salva.
Cette piste s'arrête brutalement à l'altitude de 480m pour laisser place à un sentier bien marqué mais rocailleux jusqu'au coll de la Plaça d'Armes.
Là, le paysage change pour laisser place à une belle forêt de hêtres. Après le coll d'en Barderol nous devons traverser deux rus gonflés par les périodes de fortes pluies.
Nous sortons du bois aux baraques des Coulemates. La crête herbeuse que nous parcourons est très pentue mais nous permet de glaner le coll del Pou et la collada Gran. Il ne reste plus qu'à contourner une combe pour arriver au col des Trois Hêtres. Nous y déjeunons en compagnie de Chantal et Alain, invités surprises ainsi que Mac Isard le GO et La Cigogne. J'y oublie mon casque sans me rendre compte que je ne l'ai plus sur la tête ! C'est Fred qui va m'alerter deux grandes heures plus tard. Un confrère le ramènera au centre Azuréva. Merci à lui.
Nous nous offrons l'aller retour au coll de l'Aranyo en guise de promenade digestive. Nous y croisons le groupe des bucoliques.
Vu l'heure déjà bien avancée due à la quasi-totalité du parcours fait à pied, nous décidons de ne pas faire la totalité de la crête et de monter directement au col des émigrants.
De là, nous longeons la frontière vers l'est en franchissant les cols de la Maçana, de Carbassière, dels Terrer et del Pal avant d'entamer un descente abrupte. Monter en sens inverse aurait été une vraie bavante !
Pour compléter le journée nous passerons aux cols routiers de l'Arquette et d'en Calbo où nous dominons Collioure avant de terminer par le col d'en Serra balisé par le GO mais pas vraiment marqué.
Un parcours finalement éprouvant par la longueur de la partie piétonne :
plus de 20 km ! Mes chaussures n'ont pas résisté à l'épreuve !
Après la grande journée d'hier, le parcours s'annonce aujourd'hui moins exigeant : une trentaine de kilomètres au sud-est du Perthus.
La première partie joue avec la frontière. Après une hésitation nous prenons au bord de l'autoroute la piste pentue qui nous conduit aux cols de Latour puis de la Comtessa. Le coll de l'Alzina est lui bien caché au fond des bois heureusement peu broussailleux. Nous poursuivons l'ascension vers le coll de la Vinyassa puis enfin le col Forcat. En quelques kilomètres nous sommes passés de 200 à 800 m d'altitude.
Là, notre trace indique deux allers-retour. Nous choisissons de commencer par le coll de l'Espinas en pensant aller au coll Forcadell au retour. Erreur ! Aller au coll de l'Espinas se révèle une galère et nous y trouvons un raccourci pour pour continuer notre périple en Espagne. Tant pis pour Forcadell ! Ce sera pour une autre fois.
Après avoir coupé à travers bois, nous trouvons une belle piste qui nous amène aux cols de les Canals puis de l'Auleda. C'est le moment que n'a pas choisi Fred pour crever ! La réparation exprès de Polo nous permet de repartir rapidement sur un sentier qui nous mène au coll de la Bruixa puis au collet d'En Dutres.
De là nous entamons la descente vers le Perthus que nous pouvons apercevoir au loin. En passant nous passons au coll de Fangassos. Cette descente est parfois très raide avec des remontées soudaines tout aussi raides.
Nous retrouvons bruits et civilisation au Perthus. Comme il est de bonne heure nous poursuivons par une bouclette permettant de rajouter la collada dels Burros ainsi que les cols du Cimetière et de Panissars. La via Domicia franchissait les Pyrénées à cet endroit. C'est émouvant de voir la pierre creusée par les roues des chars, charrettes et autres véhicules !
Pour l'avant-dernier jour du séjour le départ se fait de Maureillas pour un long circuit nommé « au clair de lune » en souvenir d'une virée au retour fort tardif sur le même parcours. Notre sens de rotation est antihoraire. La prise d'altitude est donc routière, à commencer par le coll de la Torre. Après Las Illas la route continue de s'élever. Nous la quittons au lieu dit La Selva pour emprunter un chemin où le poussage va vite être de mise . Nous n'atteindrons le coll dels Cirerers qu'après avoir hésité dans un dédale de pistes qui s'enchevêtrent.
Une belle piste nous mène ensuite à proximité de la collada de l'Estrabol où les choses sérieuses commencent avec un sentier qui nous conduit au coll du Puig de la Neige de Las Illas où nous déjeunons, un pied en France et l'autre en Espagne.
Pour aller au pas del Cavall nous essayons un raccourci qui va s'avérer touffu et pentu. Mauvais choix !
Au pic de la Saline, point haut de la journée, nous rencontrons nos confrères qui font le parcours en sens inverse. C'est toujours agréable de voir du monde au milieu de nulle part ! Après l'autre pas de Cavall, l'arrivée au col del Pou de la Neu signe la fin de la partie difficile.
De belles pistes descendantes vont nous mener au collet de la Closa en passant par le coll des Cordes , le coll de la Biga, le coll de la Gabia et le coll de Lli. Nous profitons du restaurant pour y boire une boisson bienvenue.
En montant au coll de Manrella nous sommes revenus au dessus de Las Illas et nous suivons désormais le crête frontalière. Une bonne piste française nous permet d'accéder au coll de la Balma. L'accès au col de la Closa d'en Joan Pere est plus délicat car de bons sentiers finissent en cul de sac. De là nous descendons à travers bois vers le coll del Porteil.
Arrivés sur la piste un 4x4 venant de la ferme voisine s'arrête à notre hauteur. Le passager descend puis le chauffeur en tenue … d'Adam ! Pour une ballade au clair de lune c'est l'occasion de voir la lune dans toute sa splendeur ! Comme nous faisons le circuit en sens contraire du gros de la troupe, nous avons droit pendant un quart d'heure à toutes les récriminations accumulées y compris sur les nuisances des motos. Si le cadran lunaire marquait onze heures, selon le GO, lors du passage de nos amis, pour nous il reste invariablement positionné sur six heures, en léger décalage avec l'heure solaire ! Nous repartons en promettant de signaler à nos instances dirigeantes l'interdiction de quitter la piste.
Après cet intermède, le jeu reprend à allure soutenue. Il faut dire que nous empruntons de belles pistes descendantes pour rejoindre Maureillas via les cols de Teixo, del Pomer et del Priorat.
Après notre rencontre improbable de la veille, retour aux affaires courantes pour ce dernier jour du séjour. De Thuir, le départ est routier. La première côte en direction de Castelnou est un col, certes modeste, il offre néanmoins une belle vue sur Castelnou et le Canigou.
L'aller retour pour visiter le coll de la Creu puis le coll de la Saraillère permet de croiser bon nombre de confrères alors que nous sommes pourtant partis de bonne heure. Personne ne veut être en retard pour le pôt de clôture !
Notre itinéraire quitte là la trace « officielle » pour se diriger vers le col de la Roque par une bonne piste avant de rejoindre la route au col de la Croix de la Falibe. Une belle descente nous ramène au fond de la vallée à St Michel de Llottes.
Cela signifie qu'il y avoir assurément une remontada tout aussi belle pour accéder au coll de la Llosa! Celle-ci se fait d'abord par la route puis un chemin et enfin un sentier.
Le col suivant est le col routier Ste Marguerite où nous déjeunons. A un moment donné nous voyons apparaître un autre VTTiste qui n'est autre que Tophe qui s'est lui aussi éloigné des sentiers battus.
La reprise se fait en douceur avec le coll de Beillou où je crève : une crevaison très lente (un gonflage chaque matin) s'est transformée en crevaison rapide. La réparation est effectuée par Polo qui a aussi la casquette de mécano du Team !
Une piste nous ramène sur la D618 que nous quittons à El Serrat pour attaquer le coll de Boule . Même s'il n'y a que 200 m de D+, c'est un sacré morceau à avaler sous la chaleur. La suite sera heureusement plus facile et les cols s'enchainent les uns après les autres : el Collet, Souills, collade de l'Homme, Foncouverte , Font Rouge et collade des Planes avant un retour sur Thuir pour ponctuer ce séjour où le Byrrh sera avantageusement remplacé par une bière.
Comme il est de tradition, le séjour se termine par un pot accompagné de la remise des diplomes.