Ayant des fourmis dans les jambes l'infatiguable Polo nous a organisé un stage d'oxygénation en Catalogne, Figueras étant notre camp de base. C'est l'occasion pour Robert de tester son nouveau bijou : un VTT Orbéa 29''.
Les retrouvailles se font à la station BP sur la NII entre La Jonquère et Figueras pour un parcours de mise en jambe tout en douceur : 28 km, 300 m de D+ pour franchir 5 petits cols. Une bonne tramontane va nous accompagner tout l'après-midi.
La première brèche, le coll de la Muntanya, un aller retour, domine le joli village de Biure.
De retour à la nationale nous rejoignons le bourg de Vilarnadal pour une petite boucle permettant d'engranger 4 cols, le col de Muntada, le coll d'Aùs, la Collada et le pas del Llop.
Un retour précoce nous permet de nous installer tranquillement à l'hôtel Travé.
Nous montons progressivement en gamme avec un parcours qui navigue sur le versant nord du cap de Creus. Nous partons du col del Bombo pour des raisons logistiques. Rassurez-vous, notre périple passant par El Port de la Selva, nous aurons l'occasion d'y remonter par des chemins détournés.
Les premiers kilomètres se font en roue libre vers le coll de Perafita. Nous quittons là les chemins habituels pour nous diriger vers le coll de Carallot. Il nous faut auparavant gravir le Puig dels Bufadors situé 100m plus haut d'où nous surplombons Cadaqués et continuons par un sentier pour atteindre le col.
Partis tard, nous déjeunons rapidement au coll de sa Devesa qui ne nous demande pas de gros efforts.
C'est par un sentier en poussage facile que nous atteignons ensuite le coll de Portes.
Au vu du terrain nous décidons de modifier la trace prévue en évitant un long aller retour pour nous diriger directement vers le coll de ses Portes atteint par des montagnes russes. Nous sommes à l'extrémité est du parcours, près du cap de Creus.
Nous y faisons demi-tour cap à l'ouest pour gagner le coll de Mao au terme d'une longue liaison où descentes et montées se succèdent.
La suite est plus tranquille pour rejoindre El Port de la Selva, village typique de la région, coincé entre mer et montagnes avec ses maisons blanches. Il fait soif et une fontaine serait la bienvenue mais nous n'en trouvons pas sur notre parcours.
Nous sommes désormais au pied de la difficulté du jour puisque nous devons remonter à 500 m d'altitude jusqu'au coll de la Jacona. Une belle piste au final pentu nous permet d'accéder au coll de Sant Genis en passant par le col de la Torre et le coll du Puig Barber.
Là, il ne reste « plus que » 150 m de dénivelée pour atteindre le coll de la Jacona par un sentier escarpé qui engendre un bel effort !
Il ne nous reste qu'à retourner au coll de Sant Genis pour redescendre sur la route entre Rosas et le col del Bombo. Comme il se fait tard, nous pouvons admirer le coucher de soleil sur la baie de Rosas.
Après la traversée du bourg encore endormi de Garriguella la journée débute en douceur par « l'ascension », un vulgaire faux plat, du collet de l'Airola sur la route de Vilamaniscle. Nous traversons ce village avant d'obliquer vers une oliveraie où se niche le peu marqué coll d'Abella.
Nous retrouvons vite la route jusqu'au coll de Reixas où nous faisons demi-tour en direction du col dels Pils.
Nous roulons sur de bons chemins ; notre itinéraire passe par l'ermitage de Sant Quirc de Colera ; la région est parsemée d'édifices religieux au milieu de nulle part.
Arrivés au col nous ne trouvons pas de sentier correspondant à notre trace. Nous jouons la sécurité en revenant sur nos pas sur quelques hectomètres par un chemin pour retrouver la route qui parcourt la vallée de la Reguerada. Nous n'y restons pas longtemps et prenons la tangente au mas Mallol, une ferme inoccupée, pour gravir le coll de l'Airola.
Le coll de Dofines qui suit nécessite un poussage éreintant, plus par la végétation que par la dénivelée. La pause déjeuner est la bienvenue après cette ascension éprouvante.
Le terrain est désormais dégagé. Comme nous sommes sur une crête, les montées succèdent aux descentes pour accéder aux cols del Traux, de la Rossa puis de la Serra.
Nous arrivons juste au dessus de Vilamaniscle. Nous faisons deux allers retours, le premier jusqu'aux portes du village pour cueillir les cols de Quirc puis de la Closa et le second à niveau jusqu'au coll de Morilles.
De retour au coll de la Serra nous attaquons une large boucle. Nous descendons tout d'abord jusqu'au ruisseau de Valleta avant de remonter au coll de les Portes. On peut au passage admirer l'ermitage de Sant Silvestre pendant que Philippe regonfle un pneu défaillant. Merci la pompe Lésyne !
Nous redescendons jusqu'à La Valleta en passant par le coll de Madres, un col auquel nous n'avions pas pu accéder lors du séjour Cent Cols d'Argelès car il y avait alors trop d'eau pour passer le gué.
Il ne reste plus qu'à rentrer à Gariguella pour savourer la bière. Ceux qui n'avaient pas franchi le coll de Canyelles ne manquent pas de faire un détour pour l'ajouter à leur tableau de chasse.
Le circuit du jour est contigu, à l'ouest du précédent. Il a la plus grosse dénivelée du séjour.
Nous sommes à pied d'oeuvre dès la sortie d'Espolla. La route laisse rapidement place à une piste qui nous mène au coll de l'Esparreguera, où il faut de l'imagination pour deviner un ensellement. Nous poursuivons notre chemin en cueillant au passage le coll de Llipoters et le coll de la Malva par deux allers retours, le premier à flanc et le second nécessitant un poussage. Notre parcours est parsemé de dolmens.
Une épingle dénuée de végétation nous permet d'admirer au passage le château de Requesens où nous serons le lendemain.
Nous déjeunons là où la piste se mue en sentier, non loin du portell de les Creus. A ce col nous changeons de versant et nous prenons désormais la tramontane en pleine poire. Le coll de la Llosarda est atteint par un agréable single majoritairement cyclable.
Le coll de la Dona Morta nécessite, lui, un poussage.
Le collet de la Llebre est devant nous sur les GPS à un petit kilomètre. Nous devons hélas faire un grand détour, descendre puis remonter pour l'atteindre ! Heureusement, tout est cyclable sur un bon chemin.
Le coll de l'Argentinar est lui très éloigné et ne nous laisse pas un souvenir impérissable. La descente nous ramène vers la civilisation. Nous n'avons en effet pas rencontré âme qui vive depuis notre départ d'Espolla.
Arrivés à la route du col de Banyuls nous entamons de longues palabres pour finalement décider de shunter le col routier de Vallfreda situé à quelques encablures sous le col de Banyuls. Il commence en effet à se faire tard et il reste encore du chemin à parcourir.
Nous aurions aussi pu rentrer directement à Espolla mais nous décidons de continuer le programme prévu avec l'ascension du coll de la Plaja.
Les cols à venir étant désormais plus bas je pensais naïvement qu'il n'y aurait plus de difficulté. Que nenni ! Nous devons escalader un sommet puis descendre par un sentier escarpé pour atteindre le coll dels Belitres.
La fin de parcours passant pas le coll de Rivera et le coll Fornell est par contre roulante.
Nous terminons notre sortie entre chien et loup. La bière sera pour une autre fois ( :.
Nous continuons notre progression vers l'ouest avec un circuit au départ de Cantallops que l'on aurait aussi pu appeler « le tour de Requesens » tant nous verrons le château sous tous les angles.
Nous entamons la journée par une bouclette qui nous permet de visiter les coll de les Parets et le collet de les Barraques.
Nous aurions ensuite pu monter directement au col de Medàs par une piste bien nivelée mais nous prenons le chemin des écoliers : la tentation d'aller grappiller les collets de l'Estrepa Blanca et dels Buros est trop forte. A vrai dire la question ne se pose même pas mais ça nous vaut tout de même un poussage sévère !
Au col de Medàs nous faisons un aller retour à niveau plein est pour aller chercher le coll de la Inglada.
Nous sommes désormais sur une des pistes qui mène au château de Requesens malheureusement rarement visible à cause de la végétation pourtant encore peu fournie à cette époque de l'année.
Chasse aux cols oblige, nous quittons l'axe principal pour aller chercher en aller retour et en poussage intégral les collets de Baix et de Dalt.
De retour à la piste nous déjeunons en un quart d'heure chrono. Certains n'auraient-ils pas digéré l'absence de mousse de la veille ?...
Notre prochain objectif est le coll del Castell, au pied du château comme son nom l'indique. Nous faisons le tour du monument ; apparemment l'intérieur ne se visite pas.
Nous continuons notre pérégrination par les collets de Mirapols et dels Vent. Nous attaquons là la montée en aller retour vers le point culminant du jour, la collades de Parmal via le collet de les Llenyes. Nous nous y abritons du vent juste le temps pour Bruno, autre client de la Lésine, de mettre un peu de vent dans son pneu.
La descente nous ramène au hameau de Requesens.
Il nous reste une dernière grosse montée pour aller au coll de les Canals (200 m de dénivelée) déjà franchi lors du séjour Cent Cols d'Argelès. Des cols déjà visités s'enchaînent : Auleda, Bruixa et d'en Dutres. Là nous étions redescendus sur La Jonquère par de belles pistes. Aujourd'hui c'est direction le collade de la Neu et la colladetes de Santa Lucia par un sentier escarpé dans un premier temps puis envahi par la végétation. La progression y est lente et fastidieuse. Nous retrouvons enfin avec plaisir la piste menant à l'ermitage de Santa Lucia. Il ne reste plus qu'à retrouver la route qui relie La Jonquère à Cantallops sans oublier de passer par le coll de la Donamorta.
Le retour sur Cantallops est l'objet d'une partie de manivelles ! Un petit détour par le collet del Ginebrer conclut cette journée prolifique.
Nous partons du joli village de Llado alors que 9h sonnent au clocher de l'église. Le parcours est long (55 km) mais prévu roulant. La journée s'annonce belle et surtout sans vent.
Nous roulons toute la matinée sur de belles pistes qui permettent d'engranger facilement le coll de Sacs et le collet Gomer.
Nous poursuivons par les coll de Querol, Can Pujau, ces deux là en aller retour, puis de Rimorts, et de les Vinyes. Notre progression est entrecoupée de pauses à chaque col où il y en a toujours un qui a quelque chose à dire, Polo n'étant pas le dernier à ce jeu là !
L'aller retour au coll del Suro nécessite lui un poussage.
Nous retrouvons notre piste qui nous mène au coll de la Cirera. La liaison qui suit vers les cols del Bruc et de la Cometa est pédestre. Nous atteignons une nouvelle piste et y déjeunons. Sans y prendre garde nous nous retrouvons avec des chasseurs.
Nous reprenons nos vélos jusqu'au coll des Arcades. La trace passe devant une ferme. L'occupant des lieux nous explique en catalan de ne pas continuer car il y a une falaise, du moins c'est ce que nous comprenons. Nous entendant prononcer des mots en français il nous demande si nous parlons français. Nous lui disons que nous sommes Français. « Moi aussi » nous répond-il ! Les échanges deviennent ainsi plus faciles !
Malgré ses explications le groupe s'éparpille pour se ressouder sur une piste cimentée qui nous mène en aller retour au portell de l'Ermedà point haut du jour.
Nous évoluons désormais sur le ciment durant de nombreux kilomètres. Le début de la descente passe par le coll de la Creu, le coll de les Canals de la Carig et la collade de la Montosa qui nécessite un petit aller retour.
Le peloton explose dans la longue descente suivie d'une belle remontée vers le coll d'en Serra situé sur une route régionale. Nous redescensons cette route plein sud vers la plaine en enfilant le coll et le collet de Sant Marti, des cols qui ne resteront pas gravés dans nos esprits.
Nous bifurquons ensuite à droite vers les cols muletiers de Sacreu et Creu de Maià.
Ça sent désormais l'écurie. Alors que la troupe roule bon train vers Llado, Bichon crève. Il est en tubeless. La Lésyne gonfle, le pneu se dégonfle irrémédiablement. Bichon décide rentrer à pied, ce qui s'appelle finir sur les jantes !... Heureusement que cet incident n'est pas survenu au milieu de nulle part.
Rentrés de bonne heure, nous pouvons flâner à Llado avant de nous octroyer une séance de réhydratation...
Ce circuit aux nombreux cols n'est malheureusement pas photogénique : chemins et routes sont encadrés par une végétation le plus souvent boisée qui ne laisse pas d'ouverture sur les paysages alentours.
Polo le GO a préféré programmer ce circuit en dehors du we pour éviter toute affluence près de cette station balnéaire bien connue.
Le parcours prévu est court avec moins de 1000 m de dénivelée. Il complète le parcours du Port de la Selva du deuxième jour autour du cap de Creus.
La montée sur le coll d'en Fragam dégage de belles vues sur Rosas et sa baie. Dommage que le visibilité ne soit pas au top !
Nous redescendons ensuite sur la baie de Montjoi. Fred nous apprend que nous sommes passés devant le restaurant El Bulli sacré plusieurs fois meilleur restaurant du monde !
Nous évoluons dans un décor de rêve pour remonter au coll Canadell.
Après être redescendu une nouvelle fois quasiment au niveau de la mer nous attaquons le coll de sa Cruia à 310 m. La montée se déroule en deux temps : d'abord sur une piste qui mène à un beau col topo avant de bifurquer sur un sentier. L'effort est récompensé par une belle vue sur Cadaqués.
Nous poursuivons sur ce sentier majoritairement cyclable en direction du coll de les Forques. Je m'y prends une belle bûche : arrivé devant une belle marche descendante je me demande si ça passe ou pas. En une fraction de seconde je décide de tenter le coup et ça ne passe pas, ou plutôt ça passe par dessus le vélo. Résultat de la cabriole : les lunettes, qui ne sont heureusement pas de vue, en mille morceaux et le bonhomme a le nez râpé qui saigne abondamment. Mon bidon blanc est maculé de taches rouges : c'est le bidon du meilleur grimpeur ! Finalement plus de peur que de mal ; bichonné par Bichon, pompier volontaire pendant de nombreuses années, je peux repartir. Nous pique-niquons peu après.
Arrivés au coll de les Forques nous nous sommes bien rapprochés de la base militaire del Peni. Nous ne pourrons d'ailleurs qu'aller tout près du coll del Peni situé en terrain militaire interdit et gardé.
Les cols del Puig Rodo et de Fitor sont accessibles par de belles pistes. Le premier est le 3000 ème de Jean-Yves. Belle progression pour « JYJ » passé de 2000 cols à 3000 en deux ans !
Il ne nous reste plus qu'à passer le coll dels Sinols. Il nous faut pour cela monter tout d'abord au Puig de l'Aliga par un sentier raide avant de redescendre au col par un sentier cassant qui le restera jusqu'au retour dans la plaine.
La pause bière à Rosas conclut cette belle journée.
Sur le chemin du retour nous nous arrêtons au col de l'Ouillat pour terminer la crête tutoyée à deux reprises lors du séjour Cent Cols d'Argelès.
Ayant déjà pas mal bourlingué dans le coin je n'ai à grapiller que deux cols, curieusement placé aux deux extrémités de l'itinéraire qui forme un genre de « Y ».
Le départ se fait plein est par la piste qui passe sous le Neulos. Exposée plein nord elle est encore enneigée par endroits et nous mène au coll de l'Estaca.
Nous pouvons admirer au passage de belles vues sur la plaine du Roussillon malgré la brume matinale. De là nous montons au coll de Pradets, premier nouveau col pour moi ; la pente est raide.
De retour au coll de l'Estaca nous suivons la crête passant par les cols de les Moqueres, de l'Orri, del Faig, Pregon et de la Tanyareda qui fut en son temps le 4000 ème col de Polo le GO.
Nous y retrouvons la piste qui nous ramène près du col de l'Ouillat où nous prenons la route qui conduit au col des Trois Termes. Nous y déjeunons à l'abri du vent.
Il ne nous reste plus qu'à descendre au coll Forcadel via le coll del Pal par un chemin qui devient en sentier parsemé de quelques obstacles.
Le retour au col de l'Ouillat se fait par le coll del Pal.
Alors que les prévisions météo étaient au départ pessimistes, ce séjour s'est déroulé sous un beau temps et nous a permis de visiter une grosse centaine de cols lors de parcours sans difficultés majeures. Une bonne mise en jambe pour la saison à venir.