Le séjour de printemps 2022 du club des Cent Cols s'est déroulé début mai à Cavi di Lavagna près des Cinque Terre, à mi-chemin entre Gènes et La Spezia. Un long voyage depuis le Sud-Ouest !
Arrivés un jour avant le début du séjour nous commençons avec quelques comparses par le circuit de Portofino. Nous démarrons de Santa Margherita par l'ascension du passo di Ruta durant laquelle nous rencontrons de nombreux cyclos car c'est dimanche matin.
Nous poursuivons vers la sella Gaixelle en empruntant une route qui mène à un hôtel avant de devenir chemin.
Peu après ce col il nous faut quitter la piste et descendre de vélo pour joindre le passo Porcile puis la selle Toca en aller-retour. Ces cols sont interdits aux vélos mais nos GO ont obtenu l'autorisation de circuler à condition d'être à pied.
Nous pouvons de nouveau enfourcher nos montures à l'approche de la Bocche di San Lorenzo. Le ciel s'est entre-temps chargé et devient menaçant. La pluie se met à tomber dans la descente vers Rapallo et nous trouvons un abribus pour nous abriter. Nous y pique niquons avant de décider de la suite en fonction de l'évolution de la météo. Le ciel étant toujours chargé nous préférons en rester là d'autant que le retard pris ne nous permettrait pas d'être à l'heure pour le pot d'arrivée. Ce séjour commence donc modestement avec 5 cols franchis.
Nous partons du village de Bracco, 150 m en dessous du point de départ prévu par les organisateurs, ce qui nous vaut un bon échauffement. Nous quittons rapidement la route pour franchir la sella Merelle.
Après avoir fait demi-tour nous continuons par un sentier encombré de cyclos comme le métro aux heures de pointe vers la bochetta Sud, peu marquée, et la bocca di Vasca.
Plutôt que de faire demi-tour nous préférons continuer par un sentier cyclable vers la foce di San Nicolao où nous retrouvons des confrères drômois. Nous y trouvons une piste qui nous mène au monte San Nicolao bardé d'antennes où nous retrouvons le bitume.
Il ne reste qu'à redescendre vers la via Aurelia pour se rendre en aller retour au passo del Bracco.
Nous restons sur une route en balcon en direction de Levanto où nous enfilons les cols les uns après les autres : foce del Bivio per Deiva, foce delle Fosse et fosse di Vaggi.
Nous bifurquons ensuite sur une piste où le col suivant, le colle Forcola, est à l'écart, au dessus d'une tourbière.
Après la sella Sud del Guaitarola la piste devient sentier. Nous franchissons ainsi le foce di Pianpontasco et la sella Nord del Monte Arze. A partir du foce di Monte Colletto le sentier est une descente VTT aménagée parsemée d'obstacles jusqu'au passo del Colletto ! Nous y changeons de direction pour poursuivre par une longue descente, d'abord pédestre puis routière jusqu'à Bonassola, au niveau de la mer.
Sans un mètre de plat nous attaquons le court mais raide foce di Carpeneggio où nous déjeunons. De retour à Bonassola nous avons du mal à trouver la piste cyclable qui doit nous amener à Framura. Nous faisons même un p'tit tour près de la plage histoire de se rincer l'oeil !
La piste cyclable emprunte un long tunnel d'une ancienne voie ferrée ; c'est un régal de rouler au frais sans dénivelée.
A Framura, fini le farniente. Il faut remonter à Costa di Framura, presque 300 m de dénivelée, avant d'atteindre en aller-retour le foce del Prato. Après une courte descente la route remonte vers la Focetta où nous prenons quelques gouttes.
Nous quittons le goudron à Reggiomonti où la piste se cabre jusqu'au foce di Gaggi.
De belles pistes nous permettent d'atteindre la sella del Grumo Nord puis la sella del Grumo où nous prenons une collation.
Nous sommes à l'altitude de l'arrivée mais nous en sommes hélas séparés par une belle vallée. Nous descendons donc jusqu'à Chiappa. La dernière montée est interminable sous le soleil. Elle est heureusement coupée en deux par un détour permettant d'engranger la Foce.
Nous allons parcourir aujourd'hui le parcours le plus au sud du séjour sur les contreforts de La Spezia que nous dominerons à plusieurs reprises. Le départ est situé à San Benedetto.
La sella di Carpena, premier col du jour, est routier mais pentu : près de 400 m de dénivelée en 5 km. Plus loin, la route est barrée pour un effondrement mais nous pouvons tout de même passer pour accéder au col suivant, le valico del Telegrafo puis on reste à niveau pour atteindre le valico di Sant' Antonio.
De là on amorce la descente sur une belle piste vers la sella de Scogliarini puis, après avoir traversé le village vivant de Campiglia, la bocca dei Cavalin. Campiglia domine La Spezia et son port.
De 600 m on est descendu à 350 m ; yapuka remonter sans oublier de glaner au passage en aller-retour la sella Gesirola.
Nous déjeunons au valico del Telegrafo. Nous sommes au dessus des villages Cinque Terre et nous voyons passer de nombreux randonneurs.
La suite est muletière avec de jolies vues sur la côte des Cinque Terre. Nous avalons successivement le valico la Croce, la sella Galera, la sella del Monte Capri et la sella del Monte Cuna où nous atteignons le point haut du jour. De cette crête nous surplombons la côte des Cinque Terre.
Nous devons descendre sur le valico del Marvede par un sentier pentu labouré par les sangliers. Nous y interrompons d'ailleurs la sieste d'une bonne dizaine de marcassins !
Nous faisons demi-tour à la sella del Marvede Nord Ouest et de retour au valico del Marvede nous nous dirigeons nord-est vers la sella del Marvede Nord Est. Nous continuons plein est vers la sella Terma qui n'était pas au programme et nous retrouvons le parcours officiel à la sella Casao.
Le sentier est escarpé pour descendre au village de Coteglia et Polo y fait une cabriole ; plus de peur que de mal pour le bonhomme et ses lunettes aussi solides l'un que l'autre !
De retour à Santa Benedetto nous décidons de prolonger jusqu'à la colla di Ghiaccio.
Le bougre ne se laisse pas dompter facilement. La trace que nous avons n'est pas bonne et nous jardinons deux fois avant de le débusquer. Tout cela mérite une bonne bière !
Garés au passo della Molla nous sommes accueillis par Médor qui donne de la voix du haut du toit du night club sis là. Au moins, nos véhicules seront bien gardés pour la journée !
Après une courte descente à la sortie de Carro, la route se dresse vers la foce Ravezza en dominant le village.
Nous poursuivons vers Castello où nous faisons un aller-retour pour aller chercher la foce dell'Erta. De retour à Castello nous grimpons par la route au valico della Foce.
Nous continuons sur le bitume pendant un long moment sans aucun col à se mettre sous la dent. Nous passons deux crêtes avec autant de descentes. Mes freins y font un bruit d'enfer malgré des disques et plaquettes neufs ! Nous admirons au passage les villages de Torza et Tavarone.
Nous attaquons enfin la longue montée (650 m de dénivelée) du colle di Fonte Sacrata. Nous traversons Maissana puis Santa Maria. Un paysan y laboure sa parcelle avec un ingénieux système de treuil et poulies relié à un antique tracteur. Nous pique-niquons au dessus de Santa Maria.
Après un carrefour la route devient une piste qui nous mène à la crête où se trouvent le colle di Fonte Sacrata et le colle Fontana Fredda. A près de 1100 m d'altitude nous sommes au point culminant du jour.
Un sentier en sous-bois nous conduit ensuite au colle di Faie. Une piste en contrebas nous permet de descendre au passo Brochèie puis au passo del Bocco.
Le colle Aietta coûte cher : c'est un long aller-retour de 6 km ponctué par un sentier abrupt descendant dans un trou. Il permet toutefois de surplomber une magnifique tourbière.
De retour au passo del Bocco, nous poursuivons à niveau par une piste qui s'arrête à une station météo. Seul un sentier nécessitant un poussage soutenu nous permet d'atteindre la foce Palazzo.
Le début de la descente se fait sur un sentier malaisé qui devient par la suite partiellement cyclable jusqu'à la sella de Coletti. On y rejoint une belle piste qui nous mène à la sella dei Bastia puis au colle di Velva où nous avons la surprise de découvrir la sanctuaire di Nostra Signora della Guardia.
Nous ne nous attardons pas car l'heure avance. Nous poursuivons par un beau single vers la sella Arpensella avant de retrouver le goudron pour gravir le passo della Mola.
Médor est toujours là et donne encore de la voix. Il doit avoir soif !
Un long circuit de 60 km avec 2000 m de dénivelée.
Le circuit du jour, au départ de Pignone, a été aménagé par notre ami Polo histoire de rajouter quelques cols, l'incertitude du jour étant l'état du terrain sur la première crête.
On accède à cette crête par un sentier pentu à n'emprunter que par beau temps pour ne pas glisser. Si les deux premier cols, la sella Ava o Và et la sella Migiarese nécessitent un effort conséquent le reste de la crête n'est que plaisir. Nous y engrangeons dix cols en six kilomètres. Qui dit mieux ?
Nous retrouvons un peu de goudron avant d'aller chercher la sella SO del Pizzolo en aller retour. Nous devons traverser un pré où un cheval protège trois chèvres apeurées.
Nous avons désormais devant nous une longue portion bitumée où nous visitons successivement la sella della Croceterra, la foce di Legnaro, la foce di Sant'Antonio, la colla di Gritta et la foce di Termine où nous déjeunons. La voiture d'un ancien président du club des Cent Cols, garée là, est sous bonne escorte le temps du casse-croûte !
Le ciel, bien gris jusque là, commence à verser quelques larmes. Nous repartons donc équipés des vêtements de pluie.
Nous redémarrons par un sentier qui nous mène à la sella di Santa Croce puis à la sella Carpilé et à la foce Drignana où l'on retrouve le goudron.
La foce Drignana nous attend ensuite en contrebas. Près de ce col des parcelles de vignes sont cultivées en terrasses. Un système à crémaillère est installé à demeure pour faciliter le transport du raisin et des outils !
La traversée du hameau de Polazzo est épique. Nous n'osons passer dans la cour d'une maison et nous nous retrouvons sur un mauvais sentier. Un homme nous fait signe de revenir et nous fait traverser son jardin. Nous devons ensuite traverser deux portails constitués de vieux sommiers ! Plus loin nous retrouvons une piste qui devient sentier. Avant d'arriver à la sella Malpertuso, point haut du jour, nous sommes intrigués par une multitude de tas de bois bien rangés ; certainement des pins malades qui ont été abattus.
Nous cheminons désormais en sous-bois pour passer les derniers cols du circuit. La descente du dernier col, la sella del Castelliere, est particulièrement éprouvante à travers les rochers glissants ce qui me vaut une belle chute.
De retour à Pignone un point d'eau public nous permet de laver les vélos avant de déguster « la birra » et de visiter ce pittoresque village.
La météo pessimiste du vendredi matin nous incite à faire relâche. Le shopping va remplacer le vélo !
Nous avons toutefois prévu un petit circuit l'après-midi qui est le complément du parcours abandonné le dimanche midi.
Nous partons de Zoagli et suivons la côte jusqu'à Rapallo. Là nous obliquons vers l'intérieur pour partir à l'assaut du passo della Crocetta, un col routier de 600 m de dénivelée en 9 km.
Nous poursuivons par la crête où se trouvent les passi di Correglia, di Canevale, di Vallefreda, di Monte Castello et de l'Anchetta. Le parcours en sous-bois ne permet pas d'admirer la côte que l'on domine. C'est un sentier des pélerins qui a été aménagé sous forme de calade (pierres posées verticalement). Dans la descente de grandes dalles sont particulièrement glissantes suite à la pluie du matin : la prudence est de mise avant de retrouver le macadam à Semorile.
Un regret : nous avons loupé le sanctuaire Nostra Signora di Montallegro que nous avons cherché en fin de parcours alors qu'il était entre les deux premiers cols.
Le parcours du jour est long (60 km) mais il est annoncé roulant type gravel.
Les 15 premiers kilomètres se font effectivement sur le goudron où l'on prend de l'altitude en passant de 250 m à 900 tout en franchissant trois cols : la Foxe, le passo Calzavitello et la sella Frandilini.
Nous continuons à monter pour nous retrouver sur une crête qui sépare les régions de la Ligurie et de la Toscane. Le village frontalier de Rastrello est bien gardé par deux passes : la foce di Rastello coté ligurien et le passo de Rastrello côté toscan !
La belle piste que nous empruntons désormais est à découvert et le vent qui s'est levé perturbe notre progression. Nous passons successivement la foce di Cavagina, la foce d'Inqua, la foce di Prabono et la sella delle Quatro Strade. Lors de l'aller-retour pour aller chercher la foce di Cerreta nous croisons Christophe qui accompagne Sylvie et Jean-François. Nous déjeunons d'ailleurs avec eux près de la foce della Vallesa en prenant bien soin de s'abriter du vent frisquet à cette altitude.
Le sentier qui mène à ce col n'est pas évident à trouver la troupe y arrive en ordre dispersé ! Nous nous dispensons de pousser jusqu'à la foce di Vruga qui se trouve dans les brousailles d'après le témoignage du duo belge André et Jan.
De retour sur la piste « frontalière » nous traversons coup sur coup la foce del Termino Curto et la foce del Termine. Plus loin, la foce di Troma, le valica dei Casoni et la sella di San Genesio qui marquent l'extrémité est du parcours.
Le retour commence par une belle descente routière qui nous mène après quelques soubresauts à Valgiuncata où nous attaquons l'ascension de la foce d'Agneta, une option que nous avions gardée sous le coude. Il ne nous reste plus qu'à descendre à Sesta Godano, sans oublier de rendre visite au passo delle Piane que nous avons gardé pour la fin afin de pouvoir le supprimer au cas où nous aurions été retardés.
Le club organise ce soir le pot de départ. C'est l'occasion pour Fred de recevoir son diplome des 2000 cols des mains de Polo.
Nous avons décidé d'ajouter un circuit supplémentaire pour profiter au maximum de notre long voyage. Suite aux contraintes des uns et des autres ne nous sommes que cinq pour cet ultime épisode.
Nous partons de Carrodano en direction du sud-est pour escalader successivement trois modestes cols routiers : la foce di Roverano, la sella dell'Ago et la foce di Cassana située au cœur du village éponyme.
Nous quittons le goudron à Villa dont nous nous extirpons par des ruelles pentues pour rejoindre une piste menant à la sella Lovesina.
Un moment d'inattention et nous devons faire demi-tour pour rattraper le bon sentier menant à la sella Marveia. Nous y retrouvons un chemin qui nous mène en aller-retour à la sella Marvezzana puis à la sella Redescavo.
De retour à la sella Marveia nous poursuivons notre tour en passant par la sella Veruga, la sella Rocche Bianche et le passo Bardellone.
Midi approche et nous décidons de réaliser la petite boucle à suivre composée de cinq passes avant de nous mettre à table. Le colle della Madona se situe à l'entrée d'une propriété barrée par un portail imposant mais un bon sentier nous permet d'atteindre la sella Nord Ouest del Pistone puis la selle Sud Est du Buonmorto . Les choses se compliquent pour trouver la sella Nord Est del Pistone qui nous vaut une bonne séance de jardinage avant de trouver le bon sentier !
La sella della Bandita Ouest est toute proche. Nous pouvons enfin déjeuner mais il est largement plus de 13h !
La reprise se fait en douceur, d'abord à flanc pour revenir près du passo Bardellone puis en descente jusqu'à la foce di Dosso via la foce di Montale.
La fosse di Lavaggio, un nouvel aller-retour, demande un dernier effort sur une belle piste. C'est en arrivant au but que Robert s'paerçoit qu'il a déjà visité ce col lors d'un extra du circuit de Bracco !
Nous rejoignons la vallée par un sentier piégeux qui devient ensuite cyclable agrémenté de plusieurs gués où il vaut mieux mettre pied à terre avant de retrouver la route nous ramenant à Carrodano.
Ce séjour fut riche en cols. Le sud de la Ligurie est vraiment une mine où il reste encore bien des filons à exploiter !