Val Maïra : les Bleus aux sommets !

La dream team des Bleus

le groupe des 100 cols
Dans les starting blocks

devant le vélo : Guy G., le doyen
1er rang : Alberto, Robert, Myriam et Jean-Pierre
2ème rang : Enrico, Michel, Laurent, Bernard et Jacques
3ème rang : Claude, Alain, et Christian
Manque Guy M. retenu par le contrôle anti-dopage ...

Crête du Sampeyre

La crête de Sampeyre est au programme de la première journée. Le ciel est d'un bleu azur sans un nuage pour débuter ce séjour. Le départ se situe à Paschero dans le Val Maïra à 900 m d'altitude, à quelques kilomètres de Marmora, notre lieu d'hébergement.

le groupe des 100 cols
Dans les starting blocks

1400 de dénivelée sont au programme avant d'atteindre le col de Sampeyre. Les premiers kilomètres se font sur le bitume à l'abri du soleil levant. Stroppo est vite attreint.

Stroppo
Premier arrêt à Stroppo

San Martino, plus haut, plus lentement.

San Martino
San Martino

Nous quittons la route à hauteur du colle Bettone, pour aller le chercher par un chemin herbeux.

colle Bettone
Au colle Bettone, premier col du séjour

De là, sur les conseils de Jacques et Enrico nous empruntons un sympathique single qui va nous mener directement au colle San Giovani (point d'eau) où nous reprenons la trace initiale qui nous conduit au colle della Cavalina où nous retrouvons l'asphalte.

Les quatre kilomètres qui nous séparent du Sampeyre sont rudes. Le groupe s'égraine, chacun y allant à son rythme. Au sommet un ravito est installé … pour des Espagnols !

colle Sampeyre
Le colle Sampeyre est enfin atteint

Le plus dur est fait : il ne reste qu'à cueillir les fruits murs en parcourant la crête de part et d'autre du col. Jacques et Enrico préconisent, contrairement aux groupes précédents, de commencer par attaquer du côté est pour finir et redescendre par l'ouest. Nous laisserons ainsi un col mais éviterons une descente cassante.

Une belle piste nous mène à la bassa dell'Ajet.

belle piste de crête
Bernard, Robert, Alain et Guy M. arrivent à la bassa del'Ajet

La bassa di Rasis nécessite un bel effort pour effacer la centaine de mètres de dénivelée hors sentier. Fait étonnant, les drapeaux du col sont positionnés sur deux échancrures différentes selon les GPS.

Nous poursuivons cette piste jusqu'au colle Rusciera via le colle Rastcias et le colle Agnelliera en contrebas où nous déjeunons à la vitesse de l'éclair. Le début du retour jusqu'au niveau du colle Agneliera est rude car la piste caillouteuse ne rend pas.

De retour au Sampeyre nous ne traînons pas car les nuages s'accumulent. Au colet Bercia nous sommes tout près des nuages.

Au colle Bercia
Claude, Robert, Enrico et Bernard au colle Bercia

Ceux-ci vont ensuite se lever pendant que nous pédalons vers les colli Terziere et della Bicocca. Nous pouvons désormais admirer le monte Viso.

Nous amorçons la descente par une piste qui part plein sud au niveau du colle Bercia puis qui se transforme en route au niveau des premières habitations. Après le village de Serre, la route traverse de magnifiques gorges où les plissements des roches sont spectaculaires.

les gorges d'Elva
Les gorges d'Elva
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Intersile nord et sud

Le programme du jour se veut léger car il se situe entre deux grosses journées.

Nous partons de l'hébergement du Brec d'al Vern et redescendons quelques hectomètres vers Marmora avant d'obliquer à droite vers Reinero où nous faisons une première pause.

Reinero
Première pause à Reinero

La montée au colle Intersile Nord est d'abord routière avec de forts pourcentages (10% environ en moyenne) comme souvent dans la région. Une bonne piste prend ensuite le relais en s'adoucissant en vue du sommet. Le col est légèrement à l'écart de la piste (S2).

guidon large
Pour bien maitriser un 29 pouces, il faut un large guidon

Nous retournons sur la piste pour aller jusqu'au colle Intersile Sud. De là, nous pouvons voir vers le sud le colle Intersile au programme du lendemain.

Nous faisons demi-tour. Dans la descente, la fourche de Bernard donne des signes de fatigue. De l'huile s'échappe par le haut. Ce n'est pas bon signe ! La réparation ne pouvant se faire sans immobilisation du vélo, Bernard va continuer avec une suspension qui tend vers zéro au fil du temps !

Nous rejoignons Borgota Supériore d'où un bon single nous mène au colle dell'Encucetta où nous déjeunons.

déjeuner au colle dell'Encucetta
Le déjeuner sur l'herbe au colle dell'Encucetta

Nous retournons par le même single à Borgota Supériore. Comme il est encore tôt, nous étudions la meilleure solution pour gagner Canosio et monter au colle San Giovani sans oublier son voisin, le colletto Canosio.

conciliabule
L'état major étudie le plan d'attaque pour partir à l'assaut du colle San Giovani

Ces cols atteints, nous rentrons de bonne heure au camp de base où la bière peut couler à flot pendant que quelques gouttes se mettent à tomber.

recyclage de chaussures
Recyclage de chaussures vers San Giovani : finies les odeurs de pieds !
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Valcavera

La journée s'annonce chargée avec pour objectif le refuge de Gardetta.

Nous partons de notre hébergement qui se situe sur la route du colle d'Esischie. Pas de hors d'oeuvre, nous attaquons directement le plat de résistance : il va falloir s'élever de plus de 1000 m sur une douzaine de km avec une pente irrégulière en particulier sur les parties où la route a été refaite suite à des éboulements.

en montant au colle d'Esischie
Début de l'ascension du col d'Esischie de bon matin

Vu notre faible vitesse de progression nous pouvons admirer de près les premières marmottes.

Premières marmottes
Les marmottes sont elles aussi de sortie

La vue se dégage au fur et à mesure de l'ascension, avec une belle vue sur le monte Viso au nord et en contre plongée vers le sud sur le collet del Mulot au programme de l'après-midi.

le Monte Viso
Le monte Viso et la crête de Sampeyre, notre terrain de jeu d'avant hier
enhaut, le colle del Mulo
Le colle del Mulo nous regarde encore de haut

Au colle d'Esischie la troupe se scinde en plusieurs groupes en fonction des ambitions de chacun. Nous sommes huit à attaquer le long aller retour plus ou moins cyclable jusqu'aux cols de Sibole et Intersile, celui que l'on apercevait hier.

  • Arrivée de Myriam et Laurent au colle d'Esischie
  • En route pour le colle de Sibole, au fond, le colle d'Esischie
  • Claude
    Arrivée de Claude au colle de Sibole
  • Le colle Intersile, terminus de l'aller retour

La suite est routière jusqu'au colle de Valcavera via le colle dei Morti et sa célèbre statue de Pantani.

La statue de Pantani au colle dei Morti

colle di Valcavera
Le colle di Valcavera est en vue

Vue est depuis le colle di Valcavera

Le temps de faire l'aller retour pour glaner le passo Guietta suffit pour voir le ciel se charger.

au passo Guietta
Les Bleus vainqueurs du passo Guietta :
Robert, Enrico,Jacques, Claude et Bernard

M. Météo avait prédit des orages pour 17h mais il n'est que 14h30 lorsque les premières gouttes tombent dans la descente de Valcavera. Au pied du colle del Mulo le ciel se vide et crache pluie et grêle.

au colle del Mulo
Au colle del Mulo sous la pluie

Heureusement, l'orage n'est pas sur nous. Nous ne sommes que quatre, Claude, Enrico, Robert et moi à pousser jusqu'aux colli del Mulo et d'Ancoccia. Inutile de dire qu'on ne musarde pas en haut des cols ! La descente se fait sans voir le sol tellement il y a d'eau. Au colle della Bandia Robert annonce une crevaison malgré ses tubeless. Nous sommes transis. Il faudra s'arrêter gonfler le pneu plusieurs fois.

Nous nous contenterons désormais de suivre la piste jusqu'au refuge Gardetta à l'exception du colle di Salsas Blancas trop près de la piste pour être laissé. Le refuge porte bien son nom avec son air chaud et sec réconfortant.

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Autour de Gardetta

lumières matinales autour de Gardetta
Lumières matinales autour de Gardetta

Nous attaquons le circuit du jour autour de Gardetta chaussettes et chaussures encore mouillées. Nous avons en effet prévu de passer une deuxième nuit au refuge.

départ du reguge de Gardetta
Départ du refuge Gardetta.
Le premier objectif, le passo Gardetta est à portée de main

Le passo Gardetta est vite atteint. La montée au passo di Rocca Bancia est plus rude. Nous admirons d'en bas le colle Emanueli où des prédécesseurs centcolistes sont passés. Chapeau bas car la pente est très raide sur un pierrier qui paraît instable.

  • En montant au passo Rocca Brancia
  • paysage lunaire en montant au passo Rocca Brancia
    Paysage lunaire en montant au passo Rocca Brancia

C'est arrivé au colle Oserot qu'il faut décider si l'on va au delà. Les informations que l'on a sont contradictoires quant à la faisabilité.

vue sud du colle Oserot
Vue sud du colle Oserot

Nous sommes cinq, Bernard, Claude, Guy M., Robert et moi à s'y risquer. En fait le parcours jusqu'au colle Peroni suit une ancienne piste militaire très dégradée et envahie par les éboulis au point de n'être le plus souvent qu'un sentier finalement pas si dur que ça. Il permet de passer par le passo de la Croce Orientale et le passo de la Croce Occidentale (hors sentier).

névé
Robert sur un névé
passo Croce Orientale
Claude et Robert au passo Croce Orientale

Nous poussons ensuite jusqu'au passo Peroni.

passo Peroni
Le passo Peroni est en vue au deuxième plan

C'est l'heure de manger la pomme. Ma poche en papier contenant le pique nique se déchire. La pomme tombe et se met à rouler sur le sentier. Robert rate l'arrêt du pied ! Celle-ci se met alors à dévaler la pente par des sauts successifs qui la désagrègent. Tout le monde suit son parcours et les commentaires fusent. Elle n'est certainement pas perdue pour tout le monde !

vue nord du passo Peroni
Vue sur les lacs et le col Roburent depuis le passo Peroni

Au retour nous tentons de passer par le colle Vittorio. A l'aller nous avions vu une arête pentue ; en fait, nous allons devoir descendre une cheminée équipée d'une main courante. Nous nous y engageons avec prudence en faisant attention aux éventuelles chutes de pierres et tout se passe bien.

colle Oserot face nord
Face nord du colle Oserot

Au retour nous faisons un long détour pour aller chercher la bassa Terra Rossa d'où l'on a une belle vue sur la valée du col de Larche.

Avant d'arriver au refuge nous prenons le temps d'admirer les marmottes qui sont nombreuses dans ce secteur et pas vraiment farouches.

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Retour de Gardetta :

troupeau
Toupeau près du refuge Gardetta

Aujourd'hui encore le groupe va se diviser en fonction des impératifs horaires ou des cols déjà faits. En effet, comme le programme du jour est léger nous souhaitons en profiter pour aller glaner les cols les plus près du refuge laissés avant-hier sous l'orage : le collet Servagno et le passo Bernoir.

colle Servagno
Des chamois nous attendent au colle Servagno

passo Bernoir
Arrivée au passo Bernoir

De retour sous le refuge, il ne reste plus qu'à descendre au colle del Preit où nous retrouvons la route.

vallée de Preit
La vallée de Preit

Avant d'atteindre Preit, un chemin nous attend sur la gauche pour nous mener au colle Soleglio Bue. Nous sommes accompagnés par un groupe mixte d'Italiens. Ils montent mieux que nous, plus frais et moins chargés, mais font des pauses plus longues. Nous serons au sommet ensemble. L'accès au col voisin, le colle delle Basse passe par le Monte Piutas Nord et sa rude montée.

De là ce n'est que de la descente jusqu'à Canosio via Preit avant de retrouver les voitures restées au Brec d'al Vern.

Preit
L'église de Preit

Canosio
Canosio

Nous transhumons jusqu'à Chialvetta, charmant petit hameau. Notre nouvel hébergement est cosy et la nourriture excellente. Une adresse à retenir.

L'équipe subit un remaniement : Alain et Christian nous quittent pendant que Christophe fait son entrée.

hébergement Chialvetta
Notre hébergement à Chialvetta
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Colle Ciarbonet :

Chialvetta
Chialvetta

Suite au briefing d'hier soir, l'ordre initial des parcours est modifié : direction le colle Chiarbonnet. La partie routière est rude avec des pentes jusqu'à 15%.

début de la montée au colle Ciarbonet
Début de la montée au colle Ciarbonet

La partie muletière est plus douce. Au sommet, nous avons une belle vue côté sud.

Vue sud du colle Ciarbonet
Vue sud du colle Ciarbonet

Une erreur de trace nous fait descendre trop bas. Après la remontée, nous ne sommes que six à nous aventurer sur le sentier peu engageant menant au colle Arcana : Bernard, Claude, Enrico, Guy M., Robert et votre serviteur. Nous avons un long pierrier à traverser puis deux collets anonymes à franchir. Le sentier se perd, la navigation est malaisée. Une fois sur le bon sentier, celui-ci se révèle délicat à plusieurs endroits : en dévers, étroit, avec un sol instable et le vide tout proche ! Emotions garanties !

colle Arcana
Le colle Arcana vu du sentier du colle Baracconi

Après un intermède au passo Baracconi, dont on ne peut dire s'il est bien positionné, la descente est tout aussi désagréable car très peu cyclable jusqu'à Sorgenti del Maira.

Vue sud du colle Ciarbonet
Vue sud du colle Arcana :
la vallée du col de Maurin, notre terrain de jeu d'après-demain

Après Saretto la descente routière jusqu'à Aceglio est sympa, la remontée sur Chialvetta fait mal, comme souvent dans la région !

Serions nous au col de l'Homme Mort ?

La Colletta :

Le programme du jour commence par une montée de 1400 m de dénivelée pour nous mener à La Colletta à 2830 m d'altitude !

chapelle
Vers l'altitude 2000 m une chapelle avec point d'eau

Nous passons la matinée à franchir l'obstacle, d'abord à travers la forêt puis dans les alpages où paissent plusieurs beaux troupeaux de bovins.

alpages
Alpages vers 2 200 m d'altitude.
La Colletta est encore loin, tout au fond !

En fin d'ascension les vaches sont remplacées par les marmottes.

La Colletta
Moment de récupération à La Coletta

Après la pause déjeuner au sommet nous faisons un rapide aller retour pour glaner le colle di Traversiera.

La Colletta
Guy, Tophe et Robert entament la descente

Plutôt que d'emprunter le sentier de crête, nous avons jugé plus prudent de redescendre pour la suite du programme : le colle di Rui. Du coup, il va falloir remonter plus de 300 m de dénivelée. Après un premier col non nommé le paysage de moraines devient lunaire. Le sentier se fraie un passage entre les pierres.

La Colletta
Vue sur "l'autre" Colletta en descendant du colle di Rui

Après l'autre Coletta la vue est saisissante sur les aiguilles du Monte Castello et de la Rocca Croce Provenzale. J'imagine des alpinistes partant à leur assaut en essayant de deviner des voies possibles. La descente sur le col de Greguri situé à leur pied est raide.

colle Greguri
Le colle Greguri au second plan domine par les aiguilles du Monte Castello

Plus qu'un dernier effort avant de retrouver la piste et la vallée après avoir passé un large gué parsemé de pierres.

anniversaire
Au diner nous fêtons l'anniversaire d'Enrico et Michel
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Col de Maurin :

Pour ce dernier jour, la recette est basique : monter au col frontalier de Maurin depuis Chiappera puis visiter deux de ses satellites eux aussi frontaliers : le col de Roux et le col de Marinet.

col de Maurin
En montant au col de Maurin

Aujourd'hui encore il va nous falloir la matinée pour digérer la dénivelée. D'entrée la piste est rapidement très raide et cela dure plusieurs kilomètres. Elle se transforme ensuite en sentier plus ou moins cyclable entre les verrous glacières.

colle Maurin
Arrivée de Bernard au col de Maurin

Il est déjà midi lorsque nous arrivons au sommet. Nous y ferons donc la pause déjeuner du jour. Nous attaquons en suivant le col de Roux facilement atteint car de niveau.

col Roux
Arrivée groupée au col Roux

Après un retour au col de Maurin la dernière difficulté du séjour nous attend avec l'ascension du col de Marinet : 150 m de dénivélée sur 1 km. Le départ est raide, la suite plus facile.

col de Marinet
Le col de Marinet, le "der"
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La météo très favorable (un orage en huit jours) nous a permis de réalser la totalité du programme. Les paysages visités sont extraordinaires et valent vraiment le déplacement ! Cerise sur le gâteau : presque tous les cols franchis sont des "2 000" !
Val Maïra est un super spot pour les amoureux de la montagne !

Une autre vision de ce séjour par Guy GARCIN : cliquer ici