Non, jmlevelo ne fait pas de politique ! Ayant commencé à parcourir le département de la Creuse au printemps, je choisi une belle journée de mi-juillet 2018 pour continuer à découvrir ce département ni plat ni montagneux qui constitue à lui seul la province de la Marche.
Je pars de La Souterraine vers 9h. A cette saison, le soleil est déjà haut. Direction Bénévent l'Abbaye, premier point de contrôle. Je connais bien les premiers kilomètres, parcourus à plusieurs reprises en participant à l'Ecureuil, une belle cyclosportive du secteur désormais disparue.
Après St Pierre de Fursac j'attaque la première grosse bosse de la journée qui va me mener aux portes de Bénévent qui, de ce côté, ne se laisse découvrir qu'au dernier moment.
Je contrôle à la boulangerie près de l'abbaye. Fait étonnant, située en plein bourg c'est la première fois qu'elle tamponne une carte de route !
Bénévent est le point le plus au sud de cette sortie. Je remonte donc désormais vers le nord en direction d'Anzème, prochain BPF du jour. L'itinéraire passe par St Vaury où mes arrières grands parents maternels ont vécu quelques années au début du siècle dernier. De vrais pigeons voyageurs pour l'époque : la Normandie, l'Algérie, la Dordogne, la Creuse et de nouveau la Dordogne pour finir leur vieux jours !
Au cœur de la Creuse, les routes sont bien vallonnées.
Tout comme Bénévent, Anzème ne se dévoile qu'au dernier moment en arrivant par le sud. Le site est agréable : le village domine la Creuse qui a percé des gorges dans le granit.
J'aurais pu rallier directement le troisième BPF creusois au programme, Crozant, en longeant peu ou prou la Creuse. Je décide pourtant d'aller faire un détour dans l'Indre pour me rendre à Nohant Vic valider ce BPF désormais isolé pour moi, les sites voisins ayant déjà été visités.
Auparavant je fais la pause déjeuner à Genouillac. Au fil des discussions le patron m'apprend que l'auberge a reçu des diagonalistes faisant Dunkerque Perpignan par la route à l'ouest du Massif Central.
Le relief est désormais moins marqué, mais les routes de l'Indre se caractérisent par de longues lignes droites en forme de montagnes russes. Usant … Je flâne un peu à La Châtre avant de gagner Nohant Vic où je fais le plein du bidon devant la maison de George Sand. Ce miniscule village était en effet le lieu de villégiature de cet auteur. Même si ce n'est pas la canicule, le soleil tape, nous sommes en plein mois de juillet.
Je fais un autre arrêt un peu plus loin à Sarzay. La forteresse de Sarzay surprend car elle n'est batie sur aucun promontoire. George Sand s'en sert d'ailleurs de cadre pour son roman « Le meunier d'Angibault ».
Plus loin, Cluis mérite un arrêt. Cluis-Dessous et Cluis-Dessus ont été séparées au XIIème siècle suite à un héritage et ne seront réunifiées qu'en 1818,
Le retour sur Crozant situé à l'extrême nord du département de la Creuse me paraît long, surtout durant les dernier kilomètres. Soudain, dans les derniers mètres avant de pointer ce BPF ma chaîne se met à craquer.
Je me penche sur le problème après l'arrêt boisson. Un maillon est grippé mais impossible de le dégripper sur place. J'ai beau tordre la chaîne dans tous les sens, rien n'y fait. Il me reste 35 km à faire, avec cette chaîne qui saute à chaque fois que le maillon coincé passe dans les galets. De quoi couper le charme de cette fin d'après-midi. Vais-je finir cette journée en marcheur ?!... Je n'ose imaginer un tel incident 15 jours plus tôt lors de ma diagonale …
Le retour à la Souterraine met enfin un terme à ce pédalage « carré » avec 195 km au compteur. Encore une belle journée de vélo consacrée à découvrir nos belles régions !