En cette fin juillet 2017 j’ai décidé de clore le chapitre du département de la Gironde où il me reste à valider les sites de Blaye, Pauillac et du Pyla. Une offre estivale de la SNCF est l’occasion de réaliser ce triptyque en utilisant successivement le train, le vélo et le bateau.
Le départ se fait de bon matin de la gare de Périgueux où il y n’y a que peu de monde et je peux donc placer mon vélo aux emplacements prévus dans le TER. Terminus à Libourne où je change de moyen de locomotion en enfourchant mon destrier. Dès les premiers kilomètres la route longe la Dordogne tout en traversant le vignoble des côtes de Fronsac. Jusqu’à St André de Cubzac la circulation est dense. Elle se fait ensuite moins pressente.
Contrairement à son nom, Bourg sur Gironde est sur les rives de la Dordogne juste avant la formation de la Gironde. C’est une agréable bourgade fortifiée de par son emplacement stratégique. Quelques kilomètres plus loin la route longe désormais la Gironde qui amène humidité et air tempéré aux vignobles environnants. De belles demeures témoignent de la richesse tirée du vin.
De là Blaye (BPF) est vite atteint. En arrivant par l’est on ne voit la citadelle de Vauban qu’au dernier moment. L’ayant déjà visitée, je me contente de pointer la carte des BPF avant de me diriger vers l’embarcadère pour prendre le bac afin de rejoindre l’autre rive de la Gironde.
L’embarquement se fait sans perdre de temps car le bateau est petit. La traversée est sympa et donne une autre vision de la citadelle de Blaye. L’ile Nouvelle apparait sauvage. C’est d’ailleurs une propriété du conservatoire du littoral.
Comme toujours, le débarquement à vélo est très rapide. Les premiers paysages changent : maïs et céréales. Mais dès Lamarque la vigne reprend le dessus. Et pas n’importe laquelle. C’est désormais le vignoble du médoc qui défile sous mes yeux à quelques encablures de la Gironde que j’aperçois encore lorsque la route s’élève.
Je suis désormais sur LA route des châteaux du Médoc. Avant d’arriver à Pauillac (BPF) je traverse le vignoble de St Julien avec le château Beychevelle, l’un des plus connus.
Après avoir fait tamponner ma carte à Pauillac je poursuis par la traversée de les appellations Pauillac et St Estèphe. Les châteaux, aussi beaux et célèbres les uns que les autres se succèdent : Lafite Rothschild , Cos d’Estournel … C’est le luxe à la fois si proche et si lointain …
Le bourg de Cissac Médoc marque la frontière du terroir viticole. Retour à la vie normale. Les paysages deviennent vite monotones : quelques champs de maïs et des pins. Un arrêt pizza à Carcans vient rompre la monotonie.
Après le déjeuner j’emprunte la « vélodyssée », piste cyclable qui parcourt tout l’Arc Atlantique. Si elle a l’avantage les cycles des voitures et camions je l’ai trouvée peu pratique pour le randonneur car parsemée de nombreux carrefours sans visibilité sans compter de nombreux promeneurs pas toujours attentifs.
Pour rejoindre le Pyla et Arcachon, l’après-midi est vite résumé : des pins, encore des pins, toujours des pins avec la platitude qui finit par chauffer les fesses. Tous ceux qui ont traversé les Landes connaissent cette impression.
Après Biganos j’ai prévu d’emprunter une petite route longeant une voie ferrée. En fait elle va se transformer en chemin blanc puis ensablé où il est impossible de rouler avec le vélo de route.
La route principale que j’avais à vue est finalement retrouvée mais l’entrée dans l’agglomération s’avère plus difficile que prévue entre interdictions aux vélos et circulation intense. Bref, je n’ai guère apprécié le site du Pyla (BPF)qui est d’ailleurs supprimé en tant que contrôle de la deuxième édition de la ronde d’Aliénor. Quelques petites taupinières viendront toutefois agrémenter la fin de parcours. Un ptit tour sur la plage me permet d'apercevoir la dune du Pyla, le but du jour. Il ne me reste alors que quelques encablures pour rejoindre la gare d’Arcachon pour un retour ferroviaire sans encombre.