Diagonales

Dunkerque - Perpignan : cap au sud !

Comme David et Phipippe, deux autres diagonalistes de l'ASPTT Périgueux, équipiers possibles, n'ont pas projeté de diagonale cette année, je choisis de programmer en 2016 Dunkerque-Perpignan qu'ils ont déjà réalisée en 2013. Ce sera donc une diagonale en solitaire.

Pour le parcours, j'ai choisi de passer à l'est de Paris pour aller au plus direct par le Massif Central. Cette voie monte plus haut en altitude que celle qui passe plus à l'ouest mais me parait moins tourmentée. Ce sera donc toujours cap au sud !

Arrivé à Dunkerque le lundi 4 juillet je vais rester au port 24h le temps de laisser passer un coup de vent d’ouest qui pourrait me déporter lors des plus fortes rafales. Bonne décision car j’aurai ensuite une météo de rêve jusqu’à Perpignan pour accomplir « la Méridienne » : soleil et vent de nord-ouest ou nord-est. Cette journée d’attente sera mise à profit pour tenter de résoudre un problème de lecture des traces sur mon GPS. Peine perdue malgré la visite à l’hôtel de Jean-Claude LOIRE, sariste sur Dunkerque que je remercie pour sa disponibilité. J’utiliserai donc d’entrée le GPS de secours, celui du club.

Mercredi à 8h, l’accueil au commissariat de Dunkerque est froid : policier en gilet pare-balles et fusil mitrailleur à la main. On ne plaisante plus avec la sécurité !

Dunkerque
Dunkerque : hotel de ville et beffroi

La première matinée me permet de découvrir le nord, inconnu pour moi le Périgordin. J’en retiens les beffrois et leurs carillons, la platitude, un habitat dense et des champs que l’on devine submergés ces dernières semaines. Vient ensuite la Somme et ses multiples cimetières militaires de toutes nationalités (anglais, français, allemands, australiens, sud africains, …). Cette première étape (275 km) se terminera à Meaux après avoir traversé l’Oise et ses vallons agrémentés de somptueuses demeures.

Pierrefonds
Château de Pierrefonds

Réveillé de bonne heures, je décide d’attaquer la journée avec 1/4 d’heure d’avance dès 5h45. Las ! une erreur de parcours à la sortie de Meaux et c’est ¾ d’heure de perdus avec un contrôle repoussé de quelques kilomètres. Les kilomètres suivant sur la RN 36 sont fastidieux avec un trafic matinal intense. Je retrouve vite des petites routes tranquilles pour aller visiter les BPF de Blandy les Tours, Moret / Loing et Château Landon. C’en est désormais fini de la région parisienne. Un réel soulagement ! L’après-midi va se passer à traverser le Loiret , l’Yonne et la Nièvre pour me retrouver à Cuffy, au sud de la Charité / Loire après 280 km parcourus.

C’est à 6h que j’attaque la 3ème étape (270 km) qui doit me mener à St Flour. Les choses sérieuses vont commencer avec beaucoup de dénivelée prévue en fin d’étape. Première contrariété : le GPS est récalcitrant ! Je ne résoudrai le problème qu’à midi. Deuxième contrariété, la chaine saute , et fait des bruits bizarres. Le problème ne sera partiellement résolu qu’à Issoire après réglage du dérailleur. Les câbles avaient pourtant été changés dix jours auparavant par mon vélociste. Bizarre !...

Malgré tout cela les kilomètres défilent et je contourne Clermont par un itinéraire conseillé par Claude BENISTRAND. Route tranquille peu vallonnée sauf pour rejoindre Issoire avec une haie d’honneur constituée des monts du Livradois d’un côté et de la chaine des Puys de l’autre. Le Puy de Dôme me servira longtemps de point de repère pour constater mon avancée : d’abord devant, il est ensuite sur ma droite puis derrière. La pause de midi avec le pointage aura pour cadre le « restaurant de l’Allier » à Pont du Château. Accueil sympathique et service ultra rapide : les crudités sont là 2minutes après la commande avec le plat de poisson riz en suivant. Un repas en 30 minutes chrono J ! L’après midi ne sera qu’une succession de montées et de descentes. Le seul répit sera entre Lempdes et Massiac lors de la remontée de la vallée de l’Allier. L’ascension du col de la Fageole est faite en mode tortue : lentement. Une courte descente et St Flour est là. J'ai choisi un hébergement dans la ville basse, histoire de ne pas monter 100 mètres de dénivellée le soir pour les redescendre à la fraiche au petit matin.

viaduc de Millau
Le viaduc de Millau

La dernière grosse étape (280 km) va me mener jusqu’à Nissan les Ensérunes entre Béziers et Narbonne. Encore une étape musclée. Déoart à 5h45 à la pointe du jour. Les kilomètres défilent à allure très modérée dans les montagnes "russes" de l’Aubrac entre St Flour et Marvejols. La vallée du Lot se fera en partie avec un cyclo du cru qui fait sa sortie du samedi. Deux belles côtes plus tard Millau est en vue. Ne reste que la dernière grosse difficulté de cette diagonale, la côte de La Cavalerie avec 450 m de D+ en guise de digestion après le déjeuner. Elle sera finalement avalée très lentement sous la chaleur mais avec sérénité. Les cigales chantent, le Nord n’est plus qu’un lointain souvenir … Après Bédarieux les derniers kilomètres de l’étape paraissent longs mais le défi est désormais gagné ! Seul un accident ou un pépin mécanique pourrait m’empêcher d’arriver au but.

La dernière courte étape (90 km) se déroule entièrement sur la nationale 9 après un court aller-retour pour aller visiter Le Malpas. Je suis surpris par le peu de véhicules sur la route en ce dimanche matin, le premier des vacances estivales. Perpignan sera finalement atteint sans encombre après avoir posté la carte d’arrivée à Rivesaltes !

arrivée à Perpignan
Le but est atteint !

Dernière émotion : le commissariat affiche porte close !! Fermé ?? Ouf ? j’obtiens une réponse après avoir actionné la sonnette de nuit ! Là encore la sécurité est maximale.


Etude de parcours Gilbert JACCON : cliquer ici