L’Ardéchoise sauce Périgueux

le groupe de l'Ardéchoise
De g à dr Alain, Georges, Patrick, Bernard, Christian, Jean-Jacques (caché), Daniel, Jacqueline, Hervé, Jean-Pierre, Francis

« Ils étaient vingt et cent, Ils étaient des milliers … » 15 520 participants selon les organisateurs, chiffre non démenti par la police !

Après un voyage sans histoire et avoir accompli les différentes formalités habituelles (retrait des dossards et dépose des bagages) nous partons sous le soleil mais pas de bon matin : il est déjà 9h30 lorsque nous attaquons notre programme : « Les Gorges Pas du Loup » sur 4 jours. Nous découvrons rapidement l’esprit de l’Ardéchoise avec les ravitaillements dans chaque village décoré. Difficile de ne pas s’arrêter, ne serait-ce que pour honorer nos hôtes d’un instant. Entre les difficultés du parcours et toutes ces pauses, inutile de penser à faire un temps !

Deyras
Deyras
Patrick
Non respect du code de la route ? Nous devons laisser Patrick à son triste sort au bout de 10 km !

Après la première pause à Deyras aux décors moyenâgeux la première vacherie nous attend, une raide descente sur la Daronne suivie d’une remontée du même acabit. La chaîne de Francis n’a pas aimé : elle coince et il ne peut repartir dans la pente.

Nous poursuivons notre périple en parcourant les gorges du Doux. Arrivé à Colombier le Jeune je fais une première variante pour aller chercher le col des Croix, tout près mais pentu.

Colombier le Vieux
Colombier le Vieux

Dans la longue et chaude ascension du col de la Justice (avec le Tracol en variante) la troupe s’éparpille mais se retrouve autour de l’abreuvoir à Vernoux en Vivarais. Quand nous repartons le ciel est devenu noir droit devant. L’orage à l’amabilité d’attendre que nous ayons passé le col de Comberon et de redescendre sur la vallée de l’Eyrieux avant d’éclater. Là c’est tous aux abris pendant une vingtaine de minutes. Seul Daniel continue sous les trombes d’eau.

Au moment de partir Bernard fait pchiiiiiiit ! Hervé fait le mécano sous les dernières gouttes. La montée du col de Burianne (non reconnu par les 100 cols) se fait sous le soleil. Des billes de bois stockées sur le bas-côté fument. Un local me prévient : « il fait trop chaud, ça va re-péter ». Effectivement la fin de l’ascension du col suivant, le col de la Faye, se fait sous le vent et la pluie. Le barnum monté par une association fait le plein et à plus de 1 000 m les plats chauds font du bien. La descente est froide et il repleut sur la fin. Remonter nous réchauffe enfin. La fin de l’étape se fait sous un bon soleil pas trop chaud jusqu’à St Julien du Gua, à mi-pente du col de La Fayolle.

Hébergement de fortune dans la salle des fêtes sur des lits de camp. Heureusement, le repas du soir est sympa, dans le ptit resto du bourg où nous mangeons la tome de chèvre en faisant plus de bruit que les élèves de la cantine !

Le soleil est au rendez-vous de la deuxième étape et ne nous quittera pas de la journée. La fin de la montée du col de La Fayolle n’est pas facile sur un démarrage à froid. Les bruyères d’Ardèche commencent tout juste à fleurir. Le reste est plus facile jusqu’à Privas. J’ai adoré la descente du col des Pierres de Faux, technique à souhait.

A Privas nous faisons un vain détour vers Intersport à la recherche d’un boyau pour Christian.

Dans l’ascension du col de Bénas Georges place une attaque qui fait long feu. Après 500 m de dénivelée les arrivées sont échelonnées et chacun profite du ravitaillement stratégiquement placé. La longue descente qui suit permet de découvrir le neck Sceautres, piton de roches dégagé par l’érosion.

Sceautres
Sceautres et son neck

Avec la perte d’altitude les paysages se transforment en quelques kilomètres. « Les vignes qui s’étendent jusqu’à la forêt » ont remplacé les pâturages et la chaleur l’air tempéré car les roches calcaires du sud Ardèche réverbèrent le soleil. Heureusement, les ravitos sont rapprochés et nous évitent la chasse à la canette. Nous prenons notre temps dans les gorges de l’Ardèche que j’ai toujours autant de plaisir à revoir.

Valvignères
Restauration à Valvignères
vignes
"Les vignes s'étendent jusqu'à la forêt"

A Vallon Pont d’Arc nous cherchons un vélociste toujours pour Christian. Les indications sont contradictoires et nous perdons Jean-Jacques dans les différents va et vient. Nous parvenons à notre but bien caché au fond d’une zone commerciale mais toujours pas de Jean-Jacques dont le téléphone est sur répondeur. Nous le retrouverons à Ruoms, terme de l’étape, où il nous attend. Ouf !

Méandre de l'Ardèche
Méandre de l'Ardèche
Le Pont Arc
Le Pont Arc
Georges
Ruoms : Georges de retour chez les minimes !

Nous sommes hébergés en bungalows de camping comme une soixantaine d’autres participants.

La mousse
La première après 270 km !
Daniel, Jean-Jacques, Christian, Georges, Bernard, Hervé, Jacqueline, Patrick, Francis et Alain

La troisième étape est la plus dure car nous partons de 150 m d’altitude pour une arrivée prévue à 1 100 m après plus de 150 km. Nous formons deux groupes. La matinée est occupée à faire un grand tour très vallonné par Balazuc, Rochecolombe, Vinezac et Chassiers (entre autres) pour rejoindre Largentière.

Balazuc
Balazuc
Chassiers
Chassiers
restaration
Jean-Jacques, Christian, Alain et Francis font le plein avant d'attaquer les choses sérieuses

C’est après Lablachère que les choses sérieuses commencent. La première étape consiste à rejoindre le Coulet près de Planzolles par quelques belles rampes alors que le soleil commence à darder ses rayons. Nous y signons le livre d’or de nos hôtes de quelques minutes.

vue du pas del Fueys
La vue se dégage au pas del Fueys

La suite est moins pentue. En prenant de l'altitude la vue se dégage petit à petit. Que la montagne est belle ! Un très long faux plat nous mène au pas del Fueys, à plus de 800 m. Nous continuons vers le col du Pas del Bosc à plus de 1 100 m avec un bon vent de face qui nous rafraîchit. Alain n’est pas bien, nous l’y attendons un bon moment ainsi qu’à Loubaresse. Daniel papote, fait les questions et les réponses et nous fait ainsi passer le temps.

troupeau
Peloton groupé en vue de Loubaresse !
Loubaresse
Loubaresse

L’itinéraire pour rejoindre notre hébergement à Saint Cirgues en Montagne n’est qu’une succession de longues montées et descentes. Tout le monde est plus ou moins dans le dur.

Le diner est réparateur. Nous avons encore un dortoir pour la nuit mais nous faisons contre mauvaise fortune bon cœur : pas de bataille d’oreillers mais de bons fous rires avant un sommeil intermittent.

Le soleil est toujours au rendez-vous pour la dernière étape mais un fort vent du nord va nous gêner dans notre progression. C’est toujours autant d’émotions pour moi de voir la Loire aussi fluette. Un petit ruisseau qui coule de pierre en pierre …

Mont Gerbier de Jonc
Mont Gerbier de Jonc
Les Sucs
Les Sucs en descendant sur Saint Martial

A partir de St Martin de Valamas nous retrouvons des flots ininterrompu de cyclos qui participent à la fête sur la journée. La montée sur St Agrève me parait beaucoup moins longue qu’en 2006 où j’avais déjà participé à l’Ardéchoise sur la journée.

La dernière descente sur St Félicien est carrément dangereuse. Je me cale derrière un tandem mixte, histoire d’admirer de belles formes (en restant vigilant) et d’être facile dans les relances !...

C'est la foule des grands jours à St Félicien, mais malgré mes efforts je n’ai pas vu le sacré Félicien …

Comme il n’est pas trop tard, j’en profite pour aller chercher le col du Gibet et le col du Marchand, opportunément rebaptisé col Robert Marchand.